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jeudi 30 janvier 2014

Fantômas Contre Scotland Yard de André Hunebelle (1966)



Le lord Edward Mac Rashley reçoit dans sa demeure écossaise la visite de son ami Sir Walter Browne. Ce dernier a été en effet convoqué par Mac Rashley en raison d'un point qui l'intrigue concernant le contrat d'assurance sur la vie, et notamment une close qui ne couvre pas le suicide. Le lord demande alors à son ami de bien vouloir modifier cette dernière. Malheureusement pour lui, celui qu'il croit être Walter Browne est en réalité Fantômas, une nouvelle fois grimé. Le malfrat en profite pour imposer à Mac Rashley un impôt sur le droit de vivre avec, au cas échéant, une majoration de dix pour-cents. Les plus réfractaires à lidée de devoir payer cet impôts à Fantômas en subiront les frais, comme Walter Browne par exemple, dont le cadavre est jeté d'un hélicoptère par les hommes de main de Fantômas en signe de message.

L'affaire fait grand bruit, et en France, le commissaire Juve, le journaliste Fandor, ainsi que sa compagne et photographe Hélène Gurn sont conviés à se rendre au château des Mac Rashley. Au beau milieu d'invités de marque, le trio français tente de se fondre. Le commissaire Juve, qui est accompagné de l'inspecteur Bertrand, redoute la présence de Fandor et de sa compagne. Ridiculisé par le passé, il appréhende l'idée de faire la une des journaux et d'être une fois de plus humilié.

Dès leur arrivée, d'étranges phénomènes se déclarent dans la région écossaise. Alors qu'ils empruntent une forêt brumeuse, un arbre manque de s'écraser sur le toit de leur véhicule. Le commissaire Juve constate que le tronc a été volontairement scié. Plus tard, et alors qu'ils sont tous arrivés au château, le policier est témoin de curieuses apparitions de fantômes dans sa chambre. Malheureusement pour lui, il est le seul a en être témoin et finit une fois de plus par se ridiculiser.

Mais derrière tout ça se cache un homme bien connu du commissaire : Fantômas...

Troisième et dernier volet de la trilogie consacrée au célèbre bandit, Fantômas Contre Scotland Yard plonge davantage le spectateur dans une ambiance fantastique, mettant de côté l'aspect espionnage de l'épisode précédent. Les scénaristes Jean Halain et Pierre Foucaud ont créé une foule de situations pour mettre à mal la réputation du commissaire Juve qui aux cotés de Fandor et d'Hélène va traquer son pire ennemi. Louis de Funès en fait encore des tonnes et libère une sacrée énergie, notamment durant le manège incessant qui l'oppose à de pseudo-fantômes. Une très belle ambiance fantastique est créée autour du château de lord Edward Mac Rashley, qui contrairement à l'idée reçue n'est pas situé en Écosse mais bien en France, à Roquetaillade.

Fantômas Contre Scotland Yard demeure pour certains comme le meilleur épisode. Pour d'autres, une semi-déception. Il diffère c'est certain des précédents épisodes. Plus léger peut-être, il reste néanmoins d'une très bonne qualité. Louis de Funès prend un pas d'avance supplémentaire sur Jean Marais qui du haut de ses cinquante ans commence à fatiguer (notamment durant les scènes de cascade). La première moitié du film est absolument jouissive. Pas effrayante pour un sous, elle permet à l'acteur comique de se lâcher et de donner dans un registre qu'il connaît par cœur. Il court, gesticule, crie, chute, balbutie, transpire et grimace sur un rythme effréné. Ça va tellement vite que dès lors, la suite devient lourde et manque de rythme. La longue scène de la partie de chasse devient presque un supplice. Quand à la fin, elle ne consacre pas cette superbe trilogie. Mais il ne faut pas bouder son plaisir car le film, tout comme les deux autres, réserve un lot du situations qui font que l'on passe un très agréable moment en compagnie de Juve, Fandor, Hélène et Fantômas...

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                                                                  Fantômas                   Fantômas Se
                                                                                                       Déchaine 





dimanche 26 janvier 2014

Europa Report de Sebastián Cordero



Un équipage constitué de six astronaute parcourt le système solaire en vue de découvrir d'éventuelles traces de vie sur Europe, l'un des satellites de la planète Jupiter. Le voyage dure un an, et à l'approche d'Europe, le capitaine William Xu effectue un atterrissage à cent mètres de la zone prévue à l'origine. Le spectacle est magnifique et l'astronaute et doctoresse Katya Petrovna s'empresse de faire une sortie afin de visiter les alentours du site d'atterrissage. Ce qu'elle va découvrir alors va la bouleverser, elle, ainsi que le reste de l'équipage...

Une bande-annonce accrocheuse. Des effets-spéciaux qui rappellent le navrant (mais très réussi techniquement) Gravity de Alfonso Cuarón. Un sujet qui, forcément, donne envie de découvrir ce film signé Sebastián Cordero, qui habituellement œuvre dans le thriller et le drame. D'origine équatorienne, le cinéaste tourne ici aux États-Unis, Ça, c'est pour la bande-annonce.

Car une fois le film lancé, on est devant une œuvre qui montre les limites de son budget. Les effets-spéciaux ne sont plus aussi sympathique qu'on l'aurait cru, toutes les scènes d'extérieur ayant été compilées dans la bande-annonce. Concernant l'intrigue, s'il s'agit bien d'un film de science-fiction, on plonge surtout dans une ambiance de huis-clos qui se veut étouffant mais qui manque cruellement d'intensité pour être réellement convainquant.

Le problème avec Europa Report, c'est qu'il impose un rythme bien trop lent. Une fois l'heure passée, on a l'impression d'être assis dans son siège depuis deux heures. Mauvais signe. On espère alors que la dernière demi-heure (le film ne dépasse pas l'heure et demi) va nous offrir ce que semblait promettre la bande-annonce. Et non ! C'est la déception. Entre les sorties hors de la navette qui manquent totalement d'intérêt et une fin mal fichue qui pompe outrageusement le superbe Abyss de James Cameron sans en avoir la beauté, le film de Sebastián Cordero n'offre que peu d'intérêt.

Heureusement, l'interprétation vient sauver l’œuvre du naufrage total. On retiendra également l'idée du satellite de la planète de Jupiter, terrain favorable et fertile pour un sujet pourtant maintes fois abordé. L'idée de filmer la totalité de l'intrigue à travers les caméras embarquées dans la navette s'avère sympathique bien que désormais ordinaire. L'immersion est absente, et même si d'autres tenteront de vous convaincre du contraire, il suffit de comparer Europa Report au classique de James Cameron ou encore à l'inusable Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott pour se persuader que le film de Sebastián Cordero est à mille lieues de ces deux chefs-d’œuvres. On peut alors se mettre un rêver d'un remake fortuné qui, pour le coup, aurait tout son sens ici.
Sait-on jamais.

A noter la prétention démesurée de l'affiche française qui ose comparer le film au chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'Espace.

mercredi 22 janvier 2014

Les Petits Meurtres d'Agatha Christie



La série de téléfilms Les Petits Meurtres d'Agatha Christie est une adaptation des romans du célèbre auteur anglais du même nom. Plus connue pour avoir été adaptée au cinéma par de grands cinéastes (Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet, Mort sur le Nil de John Guillermin ou encore Meurtre au Soleil de Guy Hamilton), Agatha Christie est mise à l'honneur, ici, à travers une excellente série. Cette première saison met à l'honneur le commissaire Larosière et son assistant, l'inspecteur Lampion. Constituée de onze épisodes majoritairement mis en scène par Eric Woreth, la série Les Petits Meurtres d'Agatha Christie parvient à allier l'humour au suspens à travers ce duo de flics irrésistible campé par les impeccables Antoine Duléry et Marius Colucci. Si le premier a déjà une longue carrière d'acteur au cinéma, il en va autrement pour le second qui n'est autre que le fils du plus célèbre humoriste français : Michel Coluci dit, "Coluche", et qui en un peu moins de vingt-cinq ans n'a tourné qu'une quinzaine de films.

Les Petits Meurtres d'Agatha Christie n'est en réalité par la première apparition d'Antoine Duléry et de Marius Colucci dans la peau du commissaire et de l'inspecteur puisque trois ns plutôt déjà, en 2006 donc, les deux acteurs ont été réunis pour incarner les personnages d'Agatha Christie dans la mini-série en quatre partie Petits Meurtres en Famille, qui, à la différence des Petits Meurtres d'Agatha Christie, conte un ,seul et même récit, adapté du roman Le Noël d'Hercule Poirot.

Si ce téléfilm était déjà de bonne facture, la présence de Robert Hossein, Bruno Todeschini, Elsa Zylberstein n'y étant pas étranger, c'est assurément la série qui nous intéresse ici qui laisse éclater le brio du duo principal.

En effet, c'est l'antinomie de ces deux personnages qui fait la force du binôme. Entre l'arrogance liée au statut de policier français numéro de Larosière et l'effacement dont fait preuve eut égard à son supérieur de la part de Lampion, c'est à perpétuel jeu de chamaillerie auquel l'on assiste avec très souvent, une propension à se mettre du côté de l'inspecteur plutôt que de celui du commissaire. Un peu à l'image de Monk et de son personnage émouvant, plein de tocs mais d'une avarice extraordinaire et déplaisante, le commissaire Larosière est un homme au fort caractère et au charisme évident. Imbu de sa personne, il reconnaît le talent de son subalterne mais n'hésite jamais à le blesser et même à le rabaisser plus bas que terre lorsqu'il estime que l'enquête n'avance pas assez vite. Fier et très sûr de lui, il aime les femmes, beaucoup, passionnément même, et traîne très souvent du côté d'une maison close tenue par une très bonne connaissance à lui.

Lampion, lui, n'a pas la moindre ascendance sur son supérieur. Commun, d'abord insignifiant, il va pourtant gagner ses gallons à force de courage, d'abnégation et d'obstination. Homosexuel, on sent pointer chez lui plus qu'une admiration pour le commissaire Larosière même si jamais aucun événement ne vient appuyer ouvertement cette curieuse impression que Lampion est amoureux de son supérieur.

 Antoine Duléry charme et agace en même temps. Marius Colucci reste du début à la fin tel que son personnage se doit d'être. Calme, ouvert, généreux, il est le compagnon de route rêvé. Duléry est comme un père, un cataliseur, avec ses qualités mais aussi ses défauts. Chacun possède une force et une faiblesse qui, assemblées les unes aux autres créent un duo de choc irrésistiblement drôle. De plus, les épisodes sont rondement menés, on se passionne pour ces intrigues parfois tarabiscotées. On en devine parfois des solutions qui se révèlent en fin de compte très éloignées de la vérité, et c'est aussi pour cela que l'on aime Agatha Christie.

Bref, Les Petits Meurtres d'Agatha Christie est une totale réussie. On regrettera juste q'uil n'y ai que onze épisodes...


samedi 18 janvier 2014

Comme un Cheveu Sur La Soupe de Maurice Regamey (1957)


Pierre Cousin est malheureux. Ce musicien et compositeur de talent n'écrit plus que de des musiques tristes. Pire ! Il intente à sa vie. Il tente l'empoisonnement, ouvre le gaz, mais lorsque la concierge de l'immeuble où il vit lui dit que Wanda, son ex-fiancée demande à le voir, il retrouve le sourire. Il part la retrouver avec sous le bras la pile de lettres qu'elle lui a envoyé. Il manque alors de recevoir un pot de fleurs sur la tête et de se faire écraser par un automobiliste. Une fois arrivé chez Wanda, il constate que celle-ci n'a pas l'intention de refaire sa vie avec lui mais qu'elle veut simplement récupérer les lettres, les échangeant avec celles que Pierre lui avait envoyé. Il repart déconfit, avec une fois de plus, l'idée d'en finir avec son existence.

Il se jette alors par dessus un pont mais tombe sur un tas de foin transporté par une péniche. Plus tard, alors qu'il marche sur les berges de la Seine, il croise une ancre et décide de s'en lester avant de la jeter dans la rivière. A ce moment là, une jeune femme désemparée se jette à l'eau. Ni une, ni deux, Pierre décide de la sauver et saute lui aussi dans l'eau et vient au secours de la jeune femme.

Le couple ainsi improvisé se retrouve au commissariat de police. Pierre fait sécher ses vêtements avant de se rhabiller et Caroline Clément, la jeune femme, est interrogée par le commissaire dans une pièce voisine. Pierre quitte précipitamment le commissariat après qu'un individu lui ait prédit qu'il vivrait centenaire, à moins qu'il soit tué par un autre homme. C'est ainsi qu'il fait la connaissance d'Amédée, un tueur professionnel auquel il propose, moyennant de l'argent, de le tuer.

Mais Pierre est désormais un héros. On parle de lui dans la presse, on lui offre un emploi dans un grand cabaret de Montmartre, « La Belle Vie » et on l'invite sur les plateaux télé. Une proposition flatteuse mais dangereuse pour celui qui va mieux et qui désormais ne veut plus mourir.

Amédée a pourtant bien l'intention de remplir son contrat...

Comme un cheveu sur la soupe est le premier grand rôle de Louis de Funès. Et lorsque l'on pense « grand rôle », il faut imaginer plutôt « premier rôle ». Car en effet le film, au regard des nombreux classiques qui vont émailler la carrière du plus grand comique français de tous les temps, ne fait pas partie de ses meilleurs. Mais il fallait bien commencer par quelque chose et ne boudons pas notre plaisir de découvrir un Louis de Funès qui livre ici un jeu efficace dans lequel les prémices de son jeu si particulier se font sentir.

Louis de Funès qui avant d'être acteur était pianiste de bar joue ici pour notre plus grand plaisir du piano. Chose rare, on le verra également en jouer dans le film de Jean Loubignac, Ah ! les belles bacchante. La première demi-heure est plutôt plaisante avec les incessantes tentatives de suicide du personnage de Pierre Cousin et la traque dont il fait l'objet auprès des journalistes (parmi lesquels, les yeux les plus aiguisés reconnaîtront Jean-Pierre Cassel). Ensuite, le film s’essouffle et ne parvient pas vraiment à conserver le rythme.

Le seul véritable plaisir est alors de voir Louis de Funès cabotiner devant la caméra. Comme un cheveu sur la soupe restera donc surtout connu pour avoir donné sa première vraie grande chance à l'acteur en lui proposant le rôle principal. Au delà de ça, le film est une toute petite comédie, légère et presque insignifiante...



mardi 14 janvier 2014

Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury (1973)



Alors qu'à New-York, Rabbi Jacob s'apprête à prendre l'avion pour la France, à Paris, le révolutionnaire Mohamed Larbi Slimane qui prépare un coup d'état dans son pays est traqué par Farès et sa bande. Fait prisonnier, le leader du tiers monde Slimane est emmené dans une usine de chewing-gum où il est interrogé par Farès.
Sur une route nationale, Victor Pivert est au volant de sa voiture, pressé de retrouver sa fille qu'il doit marier avec le fils d'une riche famille. A ses côtés, son chauffeur Salomon. Pivert est un homme infect. Il n'aime ni les noirs, ni les arabes, ni les allemands, ni les suisses, ni les belges, et lorsqu'il apprend de la bouche même de son chauffeur que celui-ci est juif, c'en est trop. Alors qu'il est au téléphone avec sa femme, il apprend à celle-ci les origines de Salomon qui depuis, a repris le volant. Et c'est l'accident. La voiture dégringole et vient terminer sa course dans un lac.

Après avoir tenté de l'en déloger, Victor Pivert et Salomon se séparent sur la route. Le second part prévenir les gendarmes de l'accident, et quand à Pivert, il se retrouve dans l'usine de chewing-gum dans laquelle est retenu prisonnier Slimane...

Lorsque sortent Les Aventures de Rabbi Jacob le 18 octobre 1973, la guerre du Kippour était déclarée depuis presque deux semaines entre Israël et plusieurs pays arabes. Malgré tout, Gérard Oury décide de sortir le film à la date prévue. Un drame conséquent à sa sortie fit parler de lui dans les médias. L'épouse de l'attaché de presse Georges Cravenne, alors dépressive, prend en otage un avion (un boeing 727) armée d'un fusil 22 long rifle, protestant notamment contre la sortie du film qu'elle juge anti-palestinien. Aucun otage ne sera tué mais malheureusement, l'épouse de Cravenne périra de trois balles dans la tête tirées par un tireur d'élite.

Gérard Oury, qui tourna avec Jean-Paul Belmondo, Coluche, Philippe Noiret, Gérard Jugnot, Bourvil, ou encore Pierre Richard, offrit à Louis de Funès parmi ses meilleurs rôles. Ils formèrent un duo réalisateur-acteur formidable le temps de quatre œuvres inoubliables (Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Folie Des Grandeurs et donc, Rabbi Jacob).

Les Aventures de Rabbi Jacob, s'il n'a pas rapporté autant d'argent que La Grande Vadrouille, n'a pas à rougir face au classique qui réunit de Funès et Bourvil. Leur dernière collaboration se révèle être peut-être l'une des dix plus grandes comédies françaises, porteuse d'un message fort sur l’antisémitisme et la reconversion d'un homme pétri de préjugés qui, au cœur d'une communauté qui va le prendre sous son aile, va changer ses opinions.

Un sujet que l'on aurait beaucoup de mal à imaginer transposé au cinéma aujourd'hui tant toute l'hypocrisie qui caractérise notre pays bâillonne ceux qui désirent s'exprimer sur des sujets aussi délicats que l’antisémitisme. Derrière le message se cache une œuvre drôlissime, ni pro-juifs, ni anti-palestinienne. Il est vrai que « l'arabe » est ici montré du doigt à travers Farès et sa bande quand le juif, lui, est montré comme faisant partie d'un peuple accueillant et sans préjugés. Heureusement, le personnage de Slimane (interprété par l'acteur Claude Giraud) montre un hypothétique rapprochement entre juifs et arabes. Une idéologie qui reste malheureusement encore aujourd'hui utopique mais qu'il fait bon de voir dans ce film.

D'un point de vue strictement technique et artistique, Les Aventures de Rabbi Jacob est une merveille. De très belles cascades (la voiture de Pivert dans le lac), des scènes d'anthologie (l'usine de chewing-gum) et surtout, une danse dont on ne se lassera jamais de parler, interprétée par Louis de Funès lui-même qui répéta longuement la scène, et mise en musique par Vladimir Cosma.

Un classique...

vendredi 10 janvier 2014

Fantômas se Déchaîne de André Hunebelle (1965)



Voilà un an que Fantomas n'a pas reparu. Pour remercier comme il se doit le commissaire Juve pour ses bons et loyaux services à la France, un ministre fait de lui un Chevalier de la Légion d'Honneur. Devant un parterre d'invités, le ministre fait l'éloge du commissaire lorsque ce dernier reçoit un billet le félicitant pour sa décoration. Une missive signée FANTOMAS !!!

Ce dernier ne se fait pas attendre pour reprendre ses activités criminelles et fait enlever par ses hommes de main le professeur Marchand, génial inventeur d'un rayon télépathique permettant de prendre le contrôle de la pensée humaine. 


Le commissaire Juve est sur le coup. Prié par le ministre qui la décoré quelques jours auparavant, il met au point un stratagème pour piéger son ennemi juré. Réunissant son équipe au complet, il exhibe des gadgets censés réussir à mettre la main sur Fantomas. D'abord un cigare, qui une fois allumé est capable de tirer une balle. Puis une gabardine munie d'un faux bras permettant à celui qui la porte de cacher en dessous, l'un des véritables membres de son possesseur, alors armé.

Lors d'une conférence de presse à laquelle participe le bras droit de Marchand, le professeur Lefebvre, met à jour l'existence d'un appareil capable de contrôler l'homme à distance. Le journaliste Fandor exprime alors ses inquiétudes quand à ce que pourrait faire de cette invention Fantomas s'il l'avait en sa possession. Le professeur Lefebvre se veut rassurant et précise que sans les résultats de ses expériences, l'invention du professeur ne pourra pas aboutir.


Malgré la protection de la police et l'idée farfelue de Fandor de prendre la place du professeur Lefebvre, celui-ci finit par tomber aux mains de Fantomas...

Deuxième épisode de la saga Fantomas, Fantomas se Déchaîne a peut-être plus encore que le premier les allures d'une comédie d'espionnage. Louis de Funès y arbore effectivement une gabardine-gadget grotesque peut-être, mais fait de cette suite, un film à la manière du célèbre James Bond avec cependant, une prédisposition pour l'humour qui gagne en force à mesure que la saga avance.


Il faut savoir avant toute chose que le personnage de Fantomas, bien connu pour avoir été interprété par Jean Marais, devait être le principal, relayant celui campé par Louis de Funès au second plan. En pleine ascension, et après des années de galère, de Funès veut en découdre avec le personnage qui lui est confié et parvient sans peine à « bouffer » ceux de Fantomas et de Fandor. Jean Marais en tiendra d'ailleurs rigueur à Louis de Funès en affirmant que celui-ci en fait trop.

Et c'est vrai que Louis de Funès en fait beaucoup. Des tonnes même. Mais c'est pour ça qu'on l'aime. Ce second rôle qui lui est confié devient alors le premier, et chacune de ses interventions est un pur régal, mettant tous ses « adversaires » au tapis. Fantomas se Déchaîne est donc bien un film de de Funès. Peut-être l'un des meilleurs d'ailleurs parmi sa florissante filmographie. 
 

Petites anecdotes: On aperçoit le fils de Louis de Funès, Olivier, pour la toute première fois au cinéma dans Fantomas se Déchaîne. Louis de Funès faillit ne pas interpréter le rôle du commissaire Juve, aucun scénario n'étant été au préalable écrit pour lui. C'est grâce au succès remporté par le premier volet, ainsi que par Le Gendarme de Saint-Tropez et Le Corniaud, que le rôle a été crée dans cette suite...

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vendredi 3 janvier 2014

The Signal de Fernando Fragata (2010)



Jay reçoit un jour un mystérieux cadeau. Un GPS qui apparaît défectueux mais qui en réalité va le diriger vers un lac près duquel se trouve déjà arrêtée la voiture de Lucy et de sa mère. L’adolescente semble avoir été attirée en ce même lieu par l'entremise d'un téléphone portable prononçant quotidiennement des mots, ces derniers jouant un rôle capital sur son existence. Alors que sa mère se démène avec la portière de sa voiture qu'elle a malencontreusement fermé, les clés à l'intérieur de l'habitacle, Lucy marche d'approche du lac et aperçoit un jeune garçon en train de se prendre en photo avant de se jeter à l'eau. Tandis qu'elle se précipite pour lui venir en aide, sa mère est victime d'un stupide accident : en effet, son écharpe partiellement coincée dans la portière, elle est emportée et étranglée lorsque la voiture commence à dévaler la pente la séparant du bord du lac. Heureusement, Jay la voyant se débattre, il court lui porter secours...


Le mystère qui entoure cette toute première œuvre du portugais Fernando Fragata reste entier jusqu'à son dénouement. L'intrigue tourne autour de cinq personnages. Une femme et sa fille, un homme suicidaire, ainsi qu'un jeune adolescent, lui aussi aux tendances suicidaire, aidé par le frère d'une jeune femme proche du premier. Plutôt que d'entremêler les différents événements à la manière de la majorité des œuvres cinématographiques, Fernando Fragata préfère prendre son temps en relatant l'histoire de Jay, puis celle de la mère et de sa fille, ensuite celle des deux jeunes hommes, pour aboutir à la scène finale qui va tous les réunir. Vont se joindre alors à eux deux ou trois personnages qui malgré l'impression d'inutilité qu'ils dégagent dans l'évolution de l'intrigue vont révéler une importante signification.
Film à tiroirs (presque vides), The Signal s'apparente à ces œuvres qui exploitent plusieurs filons (scénarios) afin de les croiser et de les réunir à la fin (l'excellent Amours Chiennes du cinéaste mexicain Alejandro Gonzales Inaritu). Et même celui d'intrigues aux effets ayant d'inévitables répercutions sur le destin de leurs personnages (L'effet Papillon de Eric Bress et J. Mackye Gruber).
Malheureusement, ici, tout tourne de travers. Si Joaquim de Almeida (La Cage Dorée), Scott Bailey et Joey Hagler s'en sortent plutôt bien, on s’énerve par contre assez vite des crises d'hystérie qui opposent Michelle Mania et Skyler Day.


L'ambitieux scénario est ici traité de manière poussive, peu (ou pas) maîtrisée et l'on finit par croire être face à un vulgaire téléfilm du dimanche après-midi. Tout le mystère qui entoure la mésaventure des différents personnages reste sans vraie réponse lorsque le générique de fin démarre (qui donc est à l'origine dles voix sortant du téléphone ?). Les excellentes idées tombent dans un ridicule sans fond et son justifiées par des actes irresponsables et donc, grotesques (pour admettre l'absence d'antidote à la fin du film, celle qui pourrait sauver la vie du jeune Matt allergique aux piqûres d'abeille, on veut nous faire avaler un scène durant laquelle un vieillard accepte de gonfler le ballon de baudruche d'une gamine alors qu'il se sait pertinemment lui-même allergique au latex!!!).


Des incohérences de cet acabit, The Signal en possède trop pour que l'on croit un instant à cette fable enveloppée d'une bande-son jolie, mais envahissante. Et dire que le film a reçu plusieurs prix ajoute à l'incompréhension des critiques élogieuses que l'on pourrait sur lui dans la presse. Une grosse déception...
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