Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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jeudi 27 mars 2014

Starbuck de Ken Scott (2011)



David Wozniak apprend de la bouche de sa petite amie Valérie qu'il va être bientôt père. Une situation commune à beaucoup d'hommes si ce n'est que ce quarantenaire au comportement d'adolescent irresponsable apprend également, mais cette fois-ci de la bouche d'un certain Maître Chamberlan, qu'il est également le père de cinq-cent trente trois enfants dont plus d'une centaine désirent connaître son identité. Car en effet, plusieurs années auparavant, David a donné son sperme. L'homme travaille dans la boucherie familiale en compagnie de ses deux frères et de son père et ne veut surtout pas que le monde découvre qu'il est celui que l'on nomme Starbuck.

Aidé de son ami avocat, David prépare le futur procès qui l'opposera aux enfants dont il est le père biologique. Curieux, il décide malgré tout de côtoyer en toute discrétion ces adolescents avides de rencontrer « Starbuck » et finit par s'y attacher. A tel point qu'il ne veut plus se battre malgré les incessants recommandations de son avocat. 


Par ailleurs, il est poursuivi et harcelé par deux hommes auxquels il doit la somme de quatre-vingt mille dollars. Ne pouvant les payer, ceux-ci s'en prennent à son père. David finit alors par accepter d'aller jusqu'au procès dans l'espoir d'y gagner assez d'argent pour pouvoir rembourser sa dette...

Si le sujet de Starbuck semble viser un public adolescent (ce que semblent d'abord confirmer la musique du générique et la première scène, pas très... élégante), il ne faut pas se fier aux apparences. Et encore moins au remake réalisé deux ans plus tard par Isabelle Doval, avec dans le rôle principal José Garcia. Si le remake est une pure comédie qui ne joue pratiquement jamais dans le registre de l'émotion, Starbuck en parvient en revanche, et ce malgré un sujet qui aurait dû montrer très vite ses limites sans le talent du réalisateur et des interprètes, à émouvoir. Après une courte (mais nécessaire) adaptation à l'accent québécois, on suit avec un plaisir vrai les aventures de ce personnage hors du commun puisqu'il est le père de plus de cinq cent enfants. Patrick Huard interprète avec justesse de gamin de quarante-deux ans, obligé de s'assumer en tant que père d'un enfant à naître.

Comparé à Fonzy (le remake), Starbuck offre beaucoup plus de moments forts, au détriment peut-être des scènes humoristiques qui finalement ne nous manquent pas tant que cela. Patrick Huard a suffisamment de talent pour faire oublier à tous ceux qui ont d'abord découvert le remake, un José Garcia pour une fois décevant. Starbuck n'est peut-être pas un chef-d’œuvre, mais il a au moins le mérite d'exister et de ne pas se contenter d'être vulgaire comme aurait pu le faire penser le synopsis.

La même année que Fonzy, un remake titré Delivery Man a été (ou va bientôt être) réalisé par Ken Scott lui-même pour le territoire américain. Ce qui n'étonnera personne puisque l'on sait depuis des lustres que les américains ne traduisent aucun film et qu'ils détestent lire les sous-titres. Peut-être aussi manquent-ils d'imagination et que de piller dans les succès du monde entier (qu'ils viennent d'Europe ou bien d'Asie) est une manière plutôt aisée de s'assurer des revenus confortables...

dimanche 23 mars 2014

Fonzy de Isabelle Doval (2013)



Diego Costa est un homme instable et immature qui travaille dans la poissonnerie familiale de son père aux cotés de ses frères Enrique et Manuel. Alors qu'il a emprunté une grosse somme d'argent à des prêteurs sur gages afin de monter sa petite entreprise de culture d'herbe, il apprend de la bouche de Maître Chasseigne, l'avocat d'une clinique spécialisé dans le don de sperme, qu'il est le géniteur de 533 jeunes hommes et femmes dont plus d'une centaine désirent connaître son identité.


Auprès son ami et avocat Quentin (qui n'est pourtant toujours pas inscrit au barreau), Diego va tout mettre en œuvre pour que soit gardé secrète son identité. D'autant plus que le torchon brûle entre cet homme irresponsable et sa fiancée Elsa qui lui apprend qu'elle est enceinte de lui mais qu'elle préfère élever leur futur enfant toute seule. Par ailleurs, Maître Chasseigne a communiqué un dossier renfermant le profil des enfants de Diego afin de convaincre celui-ci d'accepter de dévoiler son identité.


Diego va, grâce à ce dossier, rechercher chacun de ceux-ci, s'en approcher, découvrir leur qotidien, et finalement contre toute attente, s'attacher à eux. Il va même malgré lui se retrouver dans une salle les réunissant tous. Parmi eux va se trouver un adolescent qui va le suivre jusque dans sa tanière et lui révéler qu'il connaît son identité. Le jeune homme va même jusqu'à s'inviter chez Diego et dormir chez lui...


Ce troisième film d'Isabelle Doval commence mal. Très mal même. Quelques répliques mal senties, un générique ponctué par une bande-son adolescente... Fonzy commence sous les plus mauvaises augures et laisse présager du pire. Pourtant, un phénomène étrange se produit assez rapidement. Après avoir découvert un José Garçia qui hésite, semble mal à l'aise dans son personnage, on commence à ressentir les premiers symptômes du rire. D'abords timides, ils deviennent récurrents tout au long du film. Quelques acteurs plus habitués des studios de télévisions (l'increvable Gérard Hernandez, les pensionnaires de l'émission de Laurent Ruquier On Ne Demande Qu'à En Rire Vérino et Arnaud Tsamère) viennent donner la réplique à un José Garcia qui installe son personnage et se sent de plus en plus à l'aise.


Lucien Jean-Baptiste en avocat du dimanche est carrément tordant, Hernandez est un papa attachant, et Audrey Fleurot est la fiancée un peu trop mature pour le grand gamin qu'est José Garcia. Fonzy n'est peut-être pas la comédie du siècle, ni même celle de l'année 2013, toujours est-il que l'on passe un vrai moment de fraîcheur en compagnie d'une ribambelle d'acteurs dont une très grosse majorité fait figure de second, voire, troisième rôle (en première ligne, la progéniture de José Garcia).

Le film a été boudé par la presse et les spectateurs qui lui reprochent son peu d'imagination (Fonzy est un remake du film canadien Starbuck de Ken Scott). C'est vrai, le scénario tient sur un ticket de métro, mais l'essentiel étant de nous faire rire, on passera outre la légèreté de l'intrigue. Une bonne petite comédie, légère et agréable..

mercredi 19 mars 2014

Les Trois Frères, Le Retour de Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus (2014)



Didier, Bernard et Pascal se retrouvent bien des années après lorsqu'ils sont convoqués par Maître Vaselin, un avocat employé par la maison de disque de leur défunte mère qui était encore sous contrat à l'époque de sa disparition. Les trois frères ont conservés des rapports houleux et voient d'un mauvais œil ces retrouvailles dont ils espèrent cette fois-ci récupérer un peu d'argent en héritage. Bernard se produit au Caveau des Trois Mulets, une petite salle de spectacle dans laquelle il interprète un one man show de piètre qualité. Pascal vit avec une vielle cougar à l'appétit sexuel féroce dans l'espoir de la marier et de profiter de son immense fortune. Quand à Didier, il est marié à une femme quelconque, et vit dans l'austère maison de la mère de celle-ci. Il espère lui aussi faire fortune et attend que la vieille grabataire décède pour profiter de son héritage. S'il fait croire à tout le monde qu'il est professeur de philo, il passe en réalité ses journées à vendre des sex-toys à bord de sa voiture.

Bernard, Pascal et Didier apprennent qu'ils doivent de l'argent à la maison de disque et Maître Vaselin leur apprend que s'ils refusent de payer la somme, c'est l'un d'entre eux qui en paiera l'intégralité pour les deux autres. Pascal et Didier se débrouillent pour vider leur compte en banque tandis que Bernard, le crédule du trio, encaisse le comportement malhonnête de ses frangins et se voit contraint de payer pour eux. Il ne peut, de plus, offrir à sa fille Sarah qu'il vient de retrouver après de nombreuses années de séparation, les cinq-cents euros qu'il lui a promis.

L'adolescente est poursuivi par un dealer qui la recherche depuis qu'elle lui a volé un sac entier de MDMA. Les trois frères vont finalement se lier pour venir en aide à la fille de Bernard...

Dix-neuf ans après Les Trois Frères, Bernard Campan, Didier Bourdon, et cette fois-ci Pascal Légitimus réalisent la suites des aventures du trio de demi-frères. Les Trois Frères, Le Retour fut attendu comme le messie. Depuis les déboires qu'ils connurent avec le producteur Lederman, la réunion des trois humoristes fut impossible et les revoir enfin réunis fut une nouvelle attendue de tous ceux qui apprécièrent leur humour.
Alors, qu'en est-il de ce tout nouveau film des Inconnus ? Et bien, à l'image du triste titre du film (quel manque d'imagination), la majorité des gags sont éculés et ressemblent à des fonds de tiroir. Sorti vingt ans plus tôt, le film aurait sans doute fait un malheur. Sauf qu'aujourd'hui on aurait aimé en avoir un peu plus pour notre argent.

Les Inconnus reprennent la même formule et proposent une suite qui colle un peu trop à la première mouture. Du copier-coller qui pourtant, fonctionne. En effet, il n'est pas rare que le public rigole de bon cœur. Et même si certaines idées ont été vues ailleurs, on ne peut résister à certains gags qui fonctionnent toujours (le nom de certains personnages comme Vaselin et Hassec, les affiches partiellement cachées de la banque et qui donnent une idée plutôt réaliste de ce que pensent ses employés de nos trois héros). Avant même que cela ne se produise, on s'attend déjà à retrouver nos compères Didier et Bernard face aux affres de la drogue comme cela était déjà le cas dans le premier film. Si Les Trois Frères, Le Retour n'est pas un chef-d’œuvre d'humour, il vole malgré tout à mille lieues d'autres tentatives de retours comme Les Bronzés, Amis Pour La Vie, lui, un véritable naufrage...


samedi 15 mars 2014

Le Fléau (quatrième partie) - Le Fléau de Mick Garris



Cette fois-ci, c'est certain, Mère Abigail est bien morte. La communauté de la zone libre va devoir se battre seule contre son ennemi Randall Flagg. Des trois éclaireurs envoyés à Las Vegas, repère du démon, seul Tom Cullent parvient à s'échapper. Le juge Richard Farris meurt d'une balle tirée par l'un des adorateurs de Randall Flagg, quand à Dayna Jurgens, c'est ce dernier lui-même qui la tue. Si tout semble aller de travers pour la communauté de la zone libre, il en va de même pour les habitants de Las Vegas. L'Ordure fiche tout en l'air en faisant exploser un stock entier de missiles nucléaires et Nadine, qui porte l'enfant de Randall Flagg, se jette du haut d'un building au grand dam du maître des lieux qui perd peu à peu le contrôle sur une partie de ses hommes qui rêvent de ficher le camp au plus vite.

La communauté de la zone libre basée à Boulder décide de dépêcher quatre hommes pour parlementer avec Randall Flagg. Sont élus Stu Redman, Larry Underwood, Glen Bateman et Ralph Brentner. Sur la route, Stu est blessé et est « abandonné » par ses compagnons qui connaitront un sort tragique lors de leur passage dans le repère de Randall Flagg.

Quatrième est dernier volet de la mini-série basée sur l'excellent roman de Stephen King Le Fléau, la fin respecte une linéarité horripilante qui donne à cette adaptation des allures de téléfilm du dimanche après-midi. Cette quatrième partie ne déroge pas à la règle et offre une carte postale des États-Unis ennuyeuse et sans grand intérêt. Rien ne vient tirer de ce soporifique téléfilm, le téléspectateur qui dort maintenant depuis trois épisodes. Même pas le bouquet final qui est aussi hallucinant qu'expéditif. Pas de moyens, pas d'idée et aucun talent : Bref, on expédie Randall Flagg, son armée et les deux seuls survivants du quatuor de la zone libre envoyés à Las Vegas vers le ciel (ou plutôt l'Enfer) dans l'immense explosion d'une bombe nucléaire qui n'épargne personne.D'ailleurs, on s'en fiche un peu, et même totalement au vu du ridicule du personnage de Randall Flagg lorsqu'il revêt l'apparence du Démon. Un Diable tout de jean vêtu. Absolument ridicule!

Aucun moment de bravoure, pas de combat épique entre les forces du bien et du mal. Juste une immense main de Dieu mal incrustée dans le décor qui emporte la bombe et la fait exploser au dessus de la ville. Le téléfilm aurait pu s'achever sur cette bad end mais non, Mick Garris nous plonge un peu plus le couteau dans les entrailles et ajoute une conclusion de fin de dimanche après-midi en nous montrant un Stu Redman miraculeusement sauvé par un Nick Andros (mort dans le précédent épisode) qui débarque dont ne sait où.

Adapter Le Fléau était une riche idée, mais ce qu'en a fait Mick Garris est indigne de l’œuvre de Stephen King. Le premier épisode demeure le seul à cultiver un semblnt d'intérêt. Mais dès que le second débute, on sent l'univers du King se gâter entre les mains du cinéaste. Si heures pour en arriver à un tel constat, c'est se moquer du monde. Il aurait sans doute fallut réévaluer la durée de ce téléfilm et l'amener à une durée moins excessive. Deux heures, deux heures trente tout au plus. Et encore aurait-il fallut y intégrer des scènes de grande envergure ce qui n'est jamais le cas ici. Le Fléau de Mick Garris est donc une immense déception. Ne reste plus alors qu'à se replonger dans le fantastique univers de l’œuvre originale pour se convaincre, s'il le fallait, qu'elle ne souffre d'aucune comparaison... 


mardi 11 mars 2014

Le Fléau (troisième partie) - La Trahison de Mick Garris



Les membres de la communauté de la zone libre sont désormais réunis. Stu, Frannie, Larry et les autres sont en effets tous regroupés dans la ville de Boulder. Alors que Stu préside une assemblée pour élire celui qui sera à la tête de la communauté, Harold propose aux membres de voter pour l'intégralité de ceux que Mère Abigail à noté sur une liste plutôt que d'en choisir un. L'idée est acceptée par tous avec ferveur. L'un des membres réussit à ramener l'électricité dans la ville et les rues sont nettoyées des cadavres qui la jonchent.

Il est également décidé d'envoyer trois éclaireurs qui serviront de mouchards. Les trois personnes qui seront choisies devront introduire le camp ennemi, celui de Randall Flagg, et ainsi de rapporter au camp de la zone libre de précieuses informations qui pourront aider ses membres lors du futur affrontement qui opposera les deux clans. Mère Abigail choisit ce moment là pour disparaître de la communauté. Chacun est désemparé mais s'apprête malgré tout à gérer la situation sans elle.

Harold fait la connaissance de Nadine qui a rejoint la communauté. Cette dernière, qui a tenté de remettre le grappin sur Larry, s'introduit sur la demande de Randall Flagg dans la demeure de Harold et le séduit afin de s'assurer de la coopération du jeune homme. Celui-ci prépare en secret dans la cave de sa maison une bombe qui servira à éliminer la totalité des membres du conseil. Mais heureusement pour ces derniers, Mère Abigail revient finalement en ville, très affaiblie, mais encore capable d'apporter une aide essentielle à la communauté...

Après une seconde partie décevante, les spectateurs et fans de l'écrivain Stephen King sont en droit d'attendre un troisième épisode à la hauteur du roman dont cette mini-série est inspirée. Dès le départ, on plonge dans l'inconnu et l'on s'interroge sur cette plongée directe dans une scène faisant intervenir Stu en pleine opération chirurgicale dont est victime un personnage qui jusqu'ici ne nous avait pas été présenté. Tout comme la moitié de ceux présents, à tel point que l'on finit par se demander si l'on n'a pas manqué une partie des événements de l'épisode précédent ou si ce troisième volet n'aurait pas été amputé d'une partie de son intrigue. On fera l'impasse sur le patriotisme mielleux qui engorge parfois cette œuvre. A travers l'hymne américain ou encore l’éternelle habitude qui consiste à oublier de montrer les conséquences de la super-grippe en dehors du continent américain, Mick Garris montre quelle importance revêt l'importance de son peuple dans la reconstruction d'une communauté civilisée. On suit toujours les préparatifs d'un groupe de survivants, « main de Dieu » et fervents admirateurs d'une vieille femme noire un peu fatiguée.

Mick Garris tente vainement de distiller une aura nauséeuse à travers la curieuse relation qu'entretiennent Nadine et Harold mais sans réellement y parvenir. Le cinéaste ne semble vouloir montrer que le bon coté de l'Amérique puisqu'on n'assiste qu'à peu de passages mettant en scène Randall Flagg et ses adeptes. Tout au plus voyons-nous ces derniers nettoyer la ville de toute la merde laissée par l'abominable virus.

Afin d'entretenir un semblant de suspens et de s'assurer la fidélité des spectateurs, Mick Garris termine cet épisode en un feu d'artifice avouons-le, plutôt efficace. Une explosion qui verra Nick Andros périr. Ce qui, si nous y réfléchissons bien, n'est pas une si mauvaise chose puisque ce personnage, bien qu'attachant, est du fait de sa surdité et de son mutisme, un personnage pesant plutôt que réellement impliqué dans l'aventure...


vendredi 7 mars 2014

Le Fléau (seconde partie) - Les Rêves de Mick Garris



Le monde n'est désormais foulé que par une poignée de survivants. Parmi eux se trouve Stu Redman, un type qui ne demandait rien et qui pourtant a réussi à s'échapper du centre dans lequel il servait de cobaye après que l'armée l'ait contraint de collaborer à des recherches visant à comprendre pourquoi il n'a pas été touché par ce que tout le monde appelle désormais la super-grippe. Stu Redman fait d'étranges rêves dans lesquels une vieille femme noire qui joue de la guitare sous le porche de sa maison lui demande de bien vouloir la rejoindre là où elle vit, à Hemingford Home. Il n'est pas le seul à faire ces rêves. En effet, Nick Andros lui-même est attiré par cette vieille femme. Ce jeune sourd et muet croise la route de Tom Cullen, un débile qu'il prend sous son aile. Le musicien Larry Anderwood prend lui aussi la route vers la petite ville de Hemingford Home en compagnie de Nadine Cross. Tous deux font des rêves mais ceux que fait la jeune femme l'attirent vers un autre personnage : Randall Flagg, l'Homme en Noir. Ce même homme qui libère Lloyd Henreid qui croupie en prison et qui manque de mourir de faim. Pour remercier son bienfaiteur, Lloyd lui promet de faire tout ce qu'il lui demandera. Ainsi, l'ex-taulard devient le bras droit e Randall Flagg.


Chacun de son coté, Mère Abigail et Randall Flagg compte bien monter une armée d'élus afin de d'affronter son ennemi dans un combat entre le bien et le mal.


Nick Andros, Tom Cullent et quatre autres personnes sont les premiers à rejoindre la petite ferme de Mère Abigail. Comme les lieux sont exigus, la vieille femme décide de quitter Hemingford Home pour Boulder dans le Colorado. C'est là qu'il attendent l'arrivée de Stu Redman et de tous ceux qui vont compter dans la future bataille qui les opposeront à L'Homme en Noir. C'est dans un Las Vegas entièrement vidé de ses joueurs qu'attendent Lloyd Henreid et trois de ses futurs hommes lorsqu'arrive l'Ordure...

Il s'agit ici de la seconde partie de la tétralogie inspirée par l'excellent roman d'anticipation de Stephen King, Le Fléau. Comme l'indique très clairement le sous-titre, ce volet est consacré aux rêves de chacun, poussant les individus à faire un choix entre le bien et le mal. Si la première partie était plutôt plaisante, on a un peu plus de mal à être convaincus par cette suite ennuyeuse et soporifique. Mick Garris se repose sur un scénario qui disperse des scènes inutiles et qui cassent le rythme d'un premier volet pourtant réussi. On n'apprend rien de plus sur des personnages qui pourtant auraient mérité un peu plus de profondeur. On saisit tout au plus l'alternative pour laquelle ils ont opté malgré des décisions qui vont parfois à l'encontre de leur choix (Nadine suit Larry mais sent au fond d'elle que sa voie est tout autre).

Les intrigues se traînent en longueur. Mère Abigail est fort sympathique mais les passages la mettant en scène sont un peu trop nombreuses et sans envergure. Quand à la jalousie d'Harold Lauder et pire encore, la scène au feu de bois entre Larry et Nadine, elles n'apportent rien de capital. Quoique, concernant Harold Lauder, sa jalousie maladive et son incapacité à se faire aimer de Frannie seront sans doute les raisons des futurs choix de l'adolescent. Le rythme est mou donc. Et c'est dommage car quelques passages retiennent l'attention comme la scène du tunnel que traverse Larry et qui rappelle relativement bien l'effroi ressenti lors de la lecture du roman. Dommage, encore, qu'elle ne dure pas plus longtemps, du moins autant que celle de l’œuvre de Stephen King qui su ici aménager une ambiance particulièrement effroyable. Quelques passages un peu glauques dans un conglomérat de scènes ennuyeuses, voilà à quoi ressemble cette seconde partie. 


On atteint avec la fin de cet épisode, à la moitié du récit. On prend peur à l'idée de ce à quoi peuvent ressembler les troisième et quatrième volets de la saga, et l'on se dit qu'entre les mains d'un autre, Le Fléau aurait pu revêtir une apparence bien plus plaisante. Mais restons sur nos gardes. La suite, elle, sera peut-être plus heureuse...


lundi 3 mars 2014

Le Fléau (première partie) - La Peste de Mick Garris



Dans une base secrète américaine, un dangereux virus s'échappe et tue la presque totalité des employés en dehors d'un gardien qui parvient à s'enfuir à bord d'une voiture en compagnie de sa femme et de leur enfant. Beaucoup plus tard dans la soirée, le véhicule arrive aux abords d'une petite ville du Texas, Arnette, et percute les pompes de la principale station d'essence du coin. Stu Redman et les quelques amis présents sur place foncent voir si les occupants de la voiture sont toujours en vie. Malheureusement, la femme et l'enfant sont déjà morts. Quand au chauffeur, il n'en n'a plus pour très longtemps. Il meurt d'ailleurs très peu de temps après dans les bras de Stu Redman qui ne se doute pas encore, pas plus que ses amis, qu'une terrible épidémie vient de se déclarer du simple contact avec l'homme qui désormais est mort. A Arnette, mais aussi dans le monde entier, des milliers, des millions de personnes tombent, les unes après les autres, victimes de ce virus inconnu qui ne laisse en vie que très peu de monde.

Stu ainsi que ses amis et leurs familles sont dès le lendemain emmenés par l'armée qui les place en quarantaine dans un complexe de recherche et étudie l'évolution de la maladie. Les uns après les autres, ils meurent. Tous sauf Stu qui étrangement parvient non seulement à survivre, mais ne développe pas la maladie. Malgré toutes les précautions prises par les chercheurs qui lui rendent régulièrement visite dans sa chambre vêtus de combinaisons, personne ne survit dans le laboratoire.

Dans les villes, c'est l’hécatombe. Les survivants pillent les magasins, certains tuant au passage ceux qui se mettent en travers de leur route. L'armée est impuissante face au fléau qui étend son mal. Bientôt Stu se retrouve libre et doit survivre dans un monde qui se veut de plus en plus hostile. Heureusement pour lui, d'autres vont bientôt le rejoindre, tous investis d'une même mission : Trouver une certaine Abigail Freemantle. D'autres par contre semblent avoir choisi de suivre les trace d'un sombre individu. Un homme en noir...

Basé sur le très volumineux roman de Stephen King Le Fléau, ce téléfilm en quatre parties, dont La Peste représente le premier volet, est réalisé par Mick Garris, un habitué des adaptations des romans de l'auteur puisqu'il tourna deux ans plus tôt La Nuit Déchirée et qu'il réalisera entre autres une version télévisée de Shining et quelques autres œuvres inspirées du célèbre écrivain.

Cette première partie est l'occasion de faire plus ample connaissance avec les principaux personnages de cette imposante saga qui va opposer les forces du mal à celles du bien. Tout commence comme un film catastrophe avec tout ce qui peut en découler. Un virus, des millions de morts, plus de quatre-vingt dix pour cent des habitants de la planète décimés. Des villes qui se vident, des rues désertes jonchées de cadavres, et puis des groupes qui se forment. Les deux précédemment cités. Jusqu'ici, aucun élément fantastique. Arrivent alors les deux représentants du bien et du mal. D'un côté mère Abigail et de l'autre l'Homme en Noir. Le drame se transforme en œuvre fantastique comme sait si bien en pondre Stephen King. Le spectateur fait également la connaissance de ceux que l'on pourra nommer « les élus ». Ceux que la maladie n'a pas emporté. D'un coté, Stu, Frannie Goldsmith, Larry Underwood et Nick Andros. De l'autre, Lloyd Henreid, Ndine Cross, Harold Lauder et l'Ordure. En un peu moins d'une heure et demi, Mick Garris installe son intrigue au cœur d'un monde pas tout à fait déshumanisé. Le spectateur se fait une idée assez précise des clans qui se forment et de l'importance qu'impliquent les présences d'Abigail et de l'Homme en Noir dans l'intrigue. Le rythme est suffisamment soutenu pour tenir en haleine et donner envie de découvrir la suite. Les fans quand à eux ne pourront s’empêcher de garder en mémoire l'extraordinaire emprise que put avoir le roman sur eux et attendront la suite pour se faire une idée sur l'adaptation des passages les plus importants de l’œuvre originale. La Peste se révèle donc une assez bonne surprise interprétée par quelques acteurs célèbres avec en première ligne, Gary Sinise...


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