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lundi 13 octobre 2014

Les Nanars du 7ème Art: Virus Cannibale de Bruno Matteï (1980) - ★★★★★★★★★☆


Virus : l'inferno dei morti viventi, c'est un peu le parent pauvre du film de zombie ! Comment dire... Lorsque l'on est fan du genre et que l'on est prêt à tout pour convaincre sa compagne que OUI, les morts-vivants peuvent donner des frissons, il vaut mieux éviter de tenter de lui prouver en la mettant face à cet OFNI (objet filmique non identifié). Bruno Matteï (ici sous le pseudo Vincent Dawn) est un tâcheron du septième art. Si mauvais que la majorité des médiocres vidéos Youtube qui ont l'habitude de faire le buzz sur Internet parviendraient sans mal à lui faire de l'ombre. Plus communément appelé Virus Cannibale, ce film italien est un fleuron du genre Z. L’emblème même. Tant et si bien qu'il est impossible d'écrire sur le sujet sans imposer cette perle rare.

Tout comme sous les pires augures. Une centrale nucléaire en plein cœur de la Nouvelle Guinée. Des techniciens s'affairent à tester le bon fonctionnement des machines. Plus bas, deux autres testent le taux de radioactivité présent dans l'air. Quand tout à coup (suspens), un rat mort s'attaque à l'un d'eux, le mord, pénètre sous sa combinaison anti-radioactive et le tue. Ce qui nous vaut une séquence hilarante puisque en fait de rat dévorant sa victime, on devine aisément que l'acteur, filmé en plan rapproché, a glissé sa propre main sous sa combinaison afin de nous faire croire qu'il s'agit d'un rongeur. Le problème récurrent de cette œuvre, et on va très vite s'en apercevoir, c'est la lenteur avec laquelle les victime réagissent face au danger. Elles sont littéralement clouées sur place, apathiques, et elles arborent des grimaces totalement ridicules.

"J'ai peu d'espoir, oui. Car je crains que le module va exploser."

Tout le monde y passe. Enfin, tout le monde sauf le chef de projet qui termine en proclamant : "J'espère que Dieu nous pardonnera parce que toutes ces horreurs sont inutiles!"


Direction Londres, dans une ambassade où sont retenus en otages les employés. Leurs agresseurs ne sont autres que de fervents écologistes. Fervents mais aussi et surtout très dangereux. Surtout leur leader. Mais bon,une brigade complète (c'est à dire quatre hommes) de l’antiterrorisme est présente et parvient à sauver les otages. Notons au passage que la moitié des preneurs d'otages qu'ils vont tuer auraient pu finir en prison si ces hommes de l'antiterrorisme n'étaient pas si nerveux de la gâchette. L'intérêt de cette scène est de nous faire découvrir les personnages principaux du film. Quatre hommes au charisme incontestable... et que l'on retrouve plus tard en Papouasie-Nouvelle Guinée. Cette fois-ci, ils ont pour mission de se rendre à la centrale nucléaire dont on n'a plus aucune nouvelle. Chemin faisant, ils croiseront la route d'un cimetière ancestral (au pied duquel, toujours le bon goût italien, l'un d'eux ira se soulager), puis d'un couple de reporters. Ensemble, ils vont devoir faire face à une ribambelle d'événements dont je vous laisse la surprise...

Sacré Bruno Matteï. Mettez lui une caméra entre les mains et il vous pompera sans vergogne un classique de l'épouvante. Ici, c'est le Zombie de George Romero qui passe à la moulinette. Les tenues de la brigade antiterroriste, la prise d'otage, et même la musique signée par le groupe culte The Goblins sont directement inspirés de l’œuvre de Romero. Sauf qu'ici tout paraît d'un amateurisme déconcertant. Les acteurs, tellement convaincus par l'intérêt de ce projet finissent même par péter les plombs et gesticulent comme des fadas. Quand aux zombis, ils ont la couleur mais pas la saveur de ceux du maquilleur Tom Savini. Ils frisent souvent le ridicule mais est-ce bien grave ? On aura compris que tout ceci n'est pas vraiment sérieux. Que les stock-shot empruntés à des documentaires animaliers ne sont là que pour remplir le vide scénaristique et le manque de moyens. Que les acteurs n'en sont pas vraiment. Que les effets-spéciaux sont ratés. Que le film est à lui seul un virus plus dangereux encore que celui du film. Pourquoi ? Parce que malgré ses innombrables défaut il risque d'infecter certains vrais cinéphiles et leur faire aimer ce genre de productions. N'ai-je pas d'ailleurs été contaminé ?

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