Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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vendredi 28 août 2015

28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo (2007)



Mince alors ! Non pas 28 jours, 28 semaines ou 28 mois après le premier épisode mais seulement 10 jours, nous découvrons enfin 28 Semaines Plus tard, œuvre signée par le cinéaste espagnol Juan Carlos Fresnadillo faisant directement suite à la bombe 28 Jours Plus tard du talentueux cinéaste britannique Danny Boyle. Nous en attendions beaucoup, et même, peut-être un peu trop de cette suite trouvée dans un vide-grenier pour seulement deux petits euros. Le film vaut ces quelques pièces de monnaies déboursées sans même que nous ayons eu besoin de réfléchir au bien fondé de cette action. Il nous en aurait coûté quelques euros de plus que nous n'aurions sans doute pas été aussi cléments. Indulgents ? Oui, parce que contrairement à la presse et une large partie des critiques du dimanche qui comme nous pullulent sur le net, nous n'avons pas aimé le film de l'espagnol au point de lui octroyer le terme de chef-d’œuvre.

"Dans sa noirceur absolue, 28 Semaines Plus Tard entraine le genre vers des cimes visionnaires."

C'est donc ainsi que décrit le film l'excellent magazine Mad Movies qui, ici, s'emporte quelque peu. Une remarque qui colle en réalité plus au film de Danny Boyle qu'à celui de Juan Carlos Fresnadillo qui ne parvient jamais vraiment à rendre son œuvre aussi sombre et pessimiste que que celle de l'anglais qui œuvre dans le genre horrifique et lui donne de belles lettres de noblesse à travers un visuel remarquable. Fresnadillo et son 28 Semaines Plus Tard, c'est un peu James Cameron et son Aliens. Les deux hommes transforment en effet deux œuvres majeures du fantastique et de la science-fiction pour en faire des films musclés où le "militaire" prend l'ascendant sur tout le reste. D'une œuvre presque intimiste où l'interprétation avait autant d'importance que le scénario, la mise en scène ou les effets-spéciaux, Juan Carlos Fresnadillo ne retient que la substantifique moelle, laquelle se retrouve noyée sous un flot permanents de scènes d'actions orchestrées par une équipe un peu trop souvent atteinte de Parkinson.

La tension est présente, certes. L'espagnol renouvelle l'exceptionnelle noirceur qui recouvrait déjà d'une chape de plomb le film de Danny Boyle. Aussi, oui. Mais alors que 28 Jours Plus tard appartient à une catégorie de films œuvrant dans un registre porté par l'ambition d'une esthétique picturale que l'on retrouve notamment chez certains peintres de la renaissance, 28 Semaines Plus tard est beaucoup trop musclé, beaucoup trop nerveux pour laisser le temps au spectateur de contempler le naufrage dont est victime l'humanité, prise dans l'étau infectés-militaires. La fameuse scène de la ville mise à feu et à sang par l'armée, qui balance sans la moindre gêne des bombes au napalm, est significative de ce montage fait dans l'urgence et qui balaie la poésie morbide de ces humains brûlés par des souffles incendiaires. On aurait aimé que ces vision apocalyptiques durent et qu'elles ne soient pas aussi vite expédiées.

"Le meilleur film de zombies depuis trente ans"

Le magazine Première définie donc ainsi le film de Juan Carlos Fresnadillo. Soit le critique responsable de cette monumentale bévue n'a jamais rien vu d'autre que les derniers volets de ce qui, jusqu'à aujourd'hui, ne demeure encore "que" l'octalogie de George Romero, soit le bonhomme est d'une clairvoyance commune à l'auteur de l'article que vous êtes en train de lire. Car en effet, bien que la frontière entre infectés et zombie est parfois ambiguë dans le film de Danny Boyle, cette fois-ci, certaines morts nous poussent à penser que la limite entre les deux a été franchie. Des corps totalement dévastés capables de se mouvoir, cela ne vous rappelle-t-il rien ?
On retiendra également que le film de l'espagnol ne retient pas de véritable premier rôle. Il se débarrasse très vite Robert Carlyle de son statut de héros pour en faire un zombie décidément prêt à en découvre avec les siens puisqu'il persiste à apparaître chaque fois que l'on ne s'y attend pas. Un tel acharnement finit par devenir risible, décrédibilisant ainsi l’œuvre dans son ensemble. 28 Semaines Plus tard n'est définitivement pas le meilleur film de zombie des trente dernières années. Il n'en demeure pas moins un bon film de genre. Certains semblent même le préférer au premier, ce qui n'est pas le cas ici. Depuis quelques années des bruits courent sur un troisième épisode. Des propos tenus récemment par le scénariste Alex Garland laissent donc présager un troisième volet dont, pour le moment, nous ne détenons aucune information...


lundi 24 août 2015

Spring de Justin Benson et Aaron Moorhead (2014)



Evan n'a plus de famille. On père est mort depuis quelques années maintenant et sa mère vient d'être enterrée. Alors qu'il boit un verre en compagnie de son meilleur et seul ami Tommy, il passe à tabac un homme qui tentait de s'en prendre à celui-ci. Cherché par la police, le jeune homme prend la fuite et quitte le sol des États-Unis pour se rendre en Italie où il fait la connaissance de deux anglais qui lui proposent de les suivre dans leur pérégrinations. Dès le lendemain de son arrivée, Evan tombe sous le charme d'une jolie italienne dont il croie le regard et qu'il retrouve par hasard le soir même accoudée à un bar. La jeune femme lui propose de laisser tomber ce qu'il est en train de faire pour la suivre. Evan refuse mais propose à cette dernière d'accepter de la retrouver le lendemain soir...

Voici donc comment débute Spring, le nouveau film du duo Justin Benson et Aaron Moorhead. Après une très alléchante bande-annonce qui laisse augurer d'une œuvre particulièrement intrigante, il est temps de se ruer sur l'objet et de voir si les cent neuf minutes qu'il dure valent autant que les quelques centaines de secondes qui nous ont été offerte en préambule. Des détails troublants de la bande-annonce (la mère atteinte d'un cancer et ces quelques plans d'Italie parcourus de détails sordides s'apparentant à de monstrueuses modifications corporelles), il en demeure encore tout le choc qu'a pu provoquer cette dernière.

Si Spring a reçu quelques prix des plus intéressants dont l'Œil d'Or du meilleur film au PIFF, l’œuvre de Justin Benson et Aaron Moorhead, comme n'importe quelle autre, a divisé le public. C'est vrai que le film a la bonne idée d'aller là où on ne l'attend pas forcément. Il ne s'agit plus ici que de montrer la seule monstruosité de l'un de ses protagonistes mais plutôt d'y consacrer l'amour d'un homme et d'une femme quoiqu'il puisse leur arriver. C'est peut-être aussi pour cette raison que le film n'atteint pas le degré d'intensité que la bande-annonce laissait présager. Car oui, Spring est trop long. Une heure trente aurait largement suffit à nous conter cette terrible romance parasitée par un mal étrange touchant l'un des deux protagonistes. Ces vingt minutes de trop noient l’œuvre et font passer certains passages du film pour une bluette adolescente plutôt ennuyeuse.
Si dans le fond, Spring n'est pas un véritablement un pur film d'horreur, il possède en malgré tout les apparences. Et ce ne sont pas les extraordinaires décors de Bari, en Italie, qui nous feront oublier de sitôt les impressionnants effets-spéciaux qui donnent au film une dimension tout particulière. On n'est pas dans le gore ici. Tout est presque histoire de suggestion. Peu de plans larges, plutôt des plans serrés, choisissant ainsi de nous révéler par petites touches la vérité sur ce que veut taire la jolie Louise. Traité à la manière d'une maladie (chose devenue presque courante au cinéma, voir Contracted) le « sortilège » dont est victime la jeune italienne est l'occasion de pénétrer un univers parfois morbide. Les cinéastes ont la bonne idée de ne pas user des artifices actuellement à la mode pour insuffler à leur film une aura de terreur. L'horreur provient surtout du mélange entre la romance d'Evan (Lou Taylor Pucci) et Louise (Nadia Hiker), et l'abomination qui se cache en celle-ci. Le contraste est presque saisissant. 


Justin Benson et Aaron Moorhead semblent prendre le parti de nous conter avant tout l'histoire d'amour plus que l'aspect fantastique. Et même si ce dernier est relativement bien représenté, certains détails sordides (la scène de douche) auraient pu donner à leur œuvre un coté « cradingue » bienvenu. On pense parfois au terrifiant Possession d'Andrzej Zulawski, mais au risque de me faire des ennemis, j'oserai affirmer que Spring a encore bien du mal à pouvoir y être comparé. Tout est juste histoire de goût...

vendredi 21 août 2015

Cold Fish de Sion Sono (2010)



Shamoto est l'heureux propriétaire d'une petite boutique spécialisée dans la vente de poissons tropicaux. Un soi il reçoit un coup de téléphone du gérant du supermarché du quartier. Sa fille Mitsuko vient une fois de plus d'être attrapée pour vole à l'étalage. Accourant dans le local du gérant en compagnie de sa deuxième épouse Taeko, c'est grâce à un certain Murata que la jeune fille échappe aux poursuites. En contrepartie, Shamoto accepte de confier sa fille au bienfaiteur qui propose alors à l'adolescente de travailler dans son magasin, lui-même consacré aux poissons exotiques. Plus encore, Murata s'intéresse à Taeko. Puis à Shamoto qu'il décide de prendre comme conseillé. Mais ce que s'apprêtent à vivre les membres de cette petite famille sans histoire est insoupçonnable...

Voilà un peu plus de dix ans que le cinéaste Sion Sono réalise des films pour le grand écran. Il devient vite célèbre et ce, dès son tout premier long-métrage, Suicide Club, dans lequel 54 lycéennes se suicident. Un sujet qui forcément devait attirer la foule de spectateurs et de critiques. Sept ans plus tard, Sion Sono réalise donc ce Cold Fish censé s'inspirer d'un fait divers réel que le Japon s'est empressé de taire. L'histoire vraie du couple de plus grands tueurs en série de toute l'histoire du pays, Sekine Gen et Hiroko Kazama, propriétaires d'une animalerie ayant tué au moins quatre de leurs clients pour des histoires d'argent.

Cold Fish est une œuvre un peu particulière puisqu'elle embrasse des genres aussi divers que le thriller, la comédie noir, le drame ou bien l'horreur dans représentation la plus graphique. Durant près de deux heures trente on suit donc les aventures peu commune de ce père de famille totalement soumis au bon vouloir d'un propriétaire de magasin de poissons exotiques près à tuer pour obtenir ce qu'il veut. Les couples de tueurs sont des sujets relativement rares sur le grand écran. Outre les quelques adaptations centrées sur quelques-uns des plus célèbres criminels de l'histoire (Les Tueurs de la Lune de Miel, Carmin Profond et Alléluia sur Raymond Fernandez et Martha Beck ou bien Bonnie and Clyde sur Bonnie Parker et Clyde Barrow), on a beau chercher, le Japon évite de trop entacher son histoire en révélant au monde entier par l'entremise du septième certains de ses travers. Sion Sono n'est pas de ces cinéastes indépendants qui se laissent guider par le bon sens mais par des choix personnels qui en font un réalisateur à la filmographie désormais tout à fait honorable.

Ce que dégage Cold Fish, c'est ce milieu modeste dans lequel vivent les membres d'une famille dont au moins deux d'entre eux ne se reconnaissent pas en tant que telle. Entre le père, veuf, puis remarié à une seconde épouse que sa fille rejette au point de ne pas être en mesure de la considérer autrement que comme une "pute" et l'autre couple, désaxé, pervers, meurtrier, se joue un jeu dont une seule des parties à les cartes en main.
Ce qui permet au couple formé par les interprètes Asuka Kurosawa et Denden d'être on ne peut plus odieux envers ce Shamoto (Mitsuru Fukikoshi) dont on finit par ne plus accepter les humiliations dont il est victime, au point même de n'avoir plu aucune pitié pour ce personnage incapable de se réveiller et d'agir enfin pour le bien des siens. D'ailleurs, le message est clair. Comme le dit si bien le meurtrier durant l'une des scènes de tension les plus réussies, l'homme voit en l'absence de sa fille un moyen de pouvoir enfin vivre une vraie vie de couple avec sa nouvelle épouse. Il y a donc deux lectures possible au comportement du père de famille.

Cold Fish se veut plein d'humour, et pourtant, humiliation et séquestration morale sont tellement prégnants que l'on hésite souvent à sourire. Comme si le seul fait de glousser allait provoquer le mal qui se tapi dans ce couple de vendeurs de poissons exotiques. On se demande durant un temps où veut en venir le cinéaste et dans quelle mesure le film s'inspire réellement du fait divers cité plus haut. Jusqu'à ce que la dernière demi-heure se profile. Celle des tensions les plus marquées. Celle de la délivrance. Un exutoire qui prendra une forme presque inattendue, du moins, extrême dans la manière qu'à Sion Sono de révéler la nature profonde et jusqu'ici enfouie de son principal personnage. L'on passe alors d'une œuvre lynchienne en toutes proportions gardées, à un climax d'une violence inouïe, certes, mais indispensable et pour le personnage de Shamoto, et pour le spectateur maintenu les mains attachées dans le dos et le regard rivé sur le grand écran. Cold Fish a reçu de nombreux prix dans différents festivals. Magistral...

mardi 18 août 2015

Caligula de Tinto Brass (1979)



An 37. L'empereur Tibère meurt, assassiné par le préfet Macron, sous les yeux de Caligula qui dès lors, devient le troisième empereur de la dynastie Julio-Claudienne. Véritable despote, le successeur de Tibère fait assassiner tous ceux qu'ils jugent comme étant des traîtres. Son entourage est ainsi décimé, et, provoque le désir de certains de vouloir se débarrasser de lui. Le jeune empereur de vingt-cinq ans organise d'immenses festins. Ridiculisant le Sénat, il élève les épouses des sénateurs au rang de putains et leur ordonne de participer à des orgies de sexe. Lors de son règne, Caligula, fasciné par l'orient décide d'épouser sa jeune sœur Drusilla malgré les réserves de celle-ci. Malheureusement, la jeune femme meurt peu de temps après et l'empereur épouse alors la jeune et controversée Caesonia.

A cause de ses excès, certains voient en la mort de Caligula, la seule issue possible à son règne de tyran. C'est ainsi que Longinus, le premier époux de Drusilla et le chef de la garde prétorienne Chaerea fomentent le futur assassinat de Caligula. Le premier coup d'épée est donné lors d'une belle journée de promenade en famille qui se tranforme en guet-apens. Au sommet des marches donnant dans ses quartiers personnels, Caligula reçoit un coup d'épée de la part de Chaerea. Puis une dizaine de soldats s'acharnent sur le corps encore en vie de l'empereur et lui enfoncent leur lance dans le ventre. Caesonia elle aussi est assassinée. Ainsi que le tout jeune enfant qu'elle lui a donné. A sa place est élu quatrième empereur de Rome l'oncle de Caligula, Claude. Ainsi s'achève le règne de "Caius César Auguste Germanicus, pontife suprême, investi de la puissance tribunicienne pour la 4e fois, consul pour la 4e fois, père de la Patrie". Caligula est le récit de cet empereur dont le règne n'aura duré que quatre années...

"Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent !"

Réalisé par le cinéaste italien Tinto Brass et, détail qui revêt ici une importance fondamentale, produit par Bob Guccione, l'homme qui fonda le célèbre magazine pornographique Penthouse, Caligula est une œuvre tentaculaire qui provoqua de nombreux remous et qui fit beaucoup parler d'elle. Il existe en effet deux, et même trois, versions de cette œuvre que certains n'hésitèrent pas à juger de malsaine même si l'on peut toutefois lui reconnaître d'indéniables qualités. Et qui mieux que l'acteur Malcom McDowell pouvait mieux représenter cette figure du despotisme, cet être mégalomane qui fut, non seulement le troisième empereur de la dynastie Juio-Claudienne mais peut-être aussi l'un des plus grands bouchers de l'histoire de l'humanité puisqu'il ordonna l'exécution d'un grand nombre de personnages ayant fait partie de son entourage. Le budget initial de 17 500 000 $ alloué à l’œuvre du cinéaste italien fut largement dépassé puisque le film couta en réalité vingt-deux millions de dollars. Des figurants par centaines, des décors grandioses qui, malgré leur aspect aujourd'hui "carton-pâte" quelque peu suranné durent faire leur petit effet à l'époque. 




Si l'on oubliera très vite la version expurgée de toutes les scènes explicites durant seulement 100 minutes (soit 35 de moins que la version de Tinto Brass et, plus fort encore, 50 minutes de moins que celle du producteur Bob Guccione), on se concentrera sur les deux autres. D'abord, celle de Tinto Brass qui voulait faire de son œuvre un péplum historique teinté d'un érotisme soft et de quelques passages très sanglants. Mais le propriétaire du magazine Penthouse semble voir les choses différemment. Il impose en effet une autre version, beaucoup plus graphique. De l'érotisme soft chère à Tinto Brass, on passe alors à de la véritable pornographie.

"Une si jolie nuque sera tranchée dès que j’en donnerai l’ordre !"

Étonnant de voir se croiser dans cette monstrueuse production parfois considérée comme maladive des stars du cinéma traditionnel : MalcomMcDowell donc, tout juste sorti de l'excellent C'était Demain de Nicholas Meyer, et surtout connu pour avoir interprété l'inquiétant Alex dans l'immense Orange Mécanique de Stanley Kubrick, Peter O'Toole (Rosebud, Le Voleur d'Arc en Ciel) ou encore John Gielgud (Le Chef d'Orchestre), et des actrices et acteurs du cinéma pornographique tels que Teresa Ann Savoy. Anneka Di Lorenzo et Lori Wagner.

Les thèmes abordés sont très nombreux. Outre la haine de l'empereur pour un Sénat qu'il n'aura de cesse de tourner en ridicule, l’œuvre de Tinto Brass est surtout un catalogue presque complet de toutes les déviances dont est capable l'homme : meurtres, tortures, inceste, zoophilie, urophilie, saphisme, homosexualité, bondage, fist, donnant ainsi une image de la Rome Antique, dépravée. On peut ou pas juger mauvaise l'idée de Bob Guccione d'avoir imposé des scènes hard dans le film du cinéaste italient tant le film en lui-même se suffisait peut-être. Toujours est-il, que ce sont en partie des scènes d'orgie qui ont donné ses lettres de noblesses à une œuvre qui n'aurait sans elles, peut-être pas eu une telle réputation d’œuvre sulfureuse.

Curieusement, à voir la version intégrale, les scènes d'orgies s'implémentant parfaitement à la logique du scénario, ces dernières sont loin d'être aussi choquante qu'on aurait pu le croire. Toutefois, Caligula est ne œuvre qu'il faudra conserver à l'abri de certains regards, notamment celui des enfants. Rare exemple de film capable de mêler pornographie et péplum sans tomber dans le ridicule...


samedi 15 août 2015

Fùchóu zhě zhī sǐ de Ching-Po Wong (2010)




En Chine, un crime horrible a été perpétré en ville : une jeune femme est retrouvée morte, éventrée, et le bébé qu'elle portait est retrouvé dans un sac en plastique jeté dans un canal. Le même jour, un second cadavre est découvert, cette fois-ci dans le village de Fanling Shan Yiu. La victime est elle aussi une femme enceinte. Elle a subit le même traitement que la première sauf que cette fois-ci, son bébé à été retrouvé à ses cotés. Ces détails laissent à penser qu'il n'y a qu'un seul et même tueur. De plus, les deux femmes étaient mariées chacune avec un policier.
Alors qu'il prend la fuite, le responsable des meurtres est vite rattrapé par les policiers chargé de mener l'enquête. Malmené afin d'avouer ses crimes, il ne lâche pourtant rien. Mais un événement va contrarier les inspecteurs qui, sous le ordres de leur supérieur ne vont pas avoir d'autre choix que de libérer le suspect...

Avec Revenge: A love story, le cinéaste chinois Ching-Po Wong signe son troisième long-métrage. Mais ce qui n'aurait pu être qu'un simple polar mâtiné de serial killer va se révéler une œuvre beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît. En effet, Ching_Po Wong réusit l'exploit de mêler thriller et love story. Alors, évidemment, on est loin, très loin ici de l'histoire d'amour façon Sur la Route de Madison de et avec Clint Eastwood. L'univers dans lequel plongent corps et âme actrices et acteurs est d'une stupéfiante noirceur. Les asiatiques, on le sait, s'y connaissent en matière de vengeance. Il suffit juste de se remémorer l'extraordinaire Old Boy de Chan-wook Park pour s'en convaincre.
S'il est un fait aisément établit à la vision de cette œuvre d'un pessimisme rare, c'est que le spectateur ne peut en ressortir tout à fait indemne. Et pas simplement parce la violence y est inouïe (des combats particulièrement brutaux et un multiple viol très dérangeant), mais aussi parce que l'on est touchés par cette idylle un peu bancale entre ce jeune homme amoureux et immature et cette jeune fille déficiente mentale aussi fragile qu'un pétale de fleur.

Revenge: A love story est une œuvre très cruelle, magnifiquement filmée (les quelques ralentis ont, pour une fois, un réel intérêt et donnent un sens poétique aux images qu'il ralentissent), interprétée avec justesse et enrobée d'une très triste et très belle partition musicale. Si au début, on peut trouver les meurtres gratuits et un peu faciles à mettre en avant, leur exécution trouvent une véritable revendication lors de ce flash-back qui en retournera plus d'un. Malgré le choc des premières images, on n'est loin du film d'horreur même si certains codes y sont visibles.

Revenge: A love story est un excellent polar qui, comme l'avait déjà entreprit Gaspar Noé avec son traumatisant Irréversible, choisit de commencer par la fin. Ou presque, puisque la véritable conclusion interviendra logiquement à la fin. L’œuvre de Ching-Po Wong est rigoureusement découpée en plusieurs actes soulignés par de magnifiques citations reflétant à peu de choses près ce à quoi nous devrons nous attendre durant les instants suivants. Le film est passé sous un filtre n'accordant aux couleurs qu'une très petite place. En effet, les seules teintes, du moins, celles qui majoritairement illuminent l’œuvre du cinéaste chinois sont le noir, le blanc, et tout un panel de gris. Un choix judicieux qui renforce le sentiment de malaise et de pessimisme qui enrobent le film. Une belle réussite qui laisse présager le meilleur pour la suite de la carrière du cinéaste Ching-Po Wong...


mercredi 12 août 2015

Retour Vers L'Enfer de Ted Kotcheff (1983)



Les soldats américains sont de retour dans leur pays. Ils sont accueillis en héros et pourtant, certains d'entre eux demeurent prisonniers des vietnamiens. Durant des années, le colonel Jason Rhodes met tout en œuvre pour que les dirigeants de son pays aménagent une solution pour les faire libérer mais rien n'y fait. Alors que les États-Unis prévoient de négocier la libération des prisonniers américains avec les autorités vietnamiennes, le colonel Rhodes, aidé de son proche ami MacGregor, décide de former une escouade afin d'aller lui-même chercher son fils et les autres prisonniers, là-bas, au Vietnam.

Pour cela, il fait appel à d'ancien combattants, Wilkes, Plastic, Cirrhose, Kevin, Johnson et Charts. Si tout d'abord certains d'entre eux refusent de faire le voyage, les remords leur font changer d'avis. Mais parce que certains dirigeants voient d'un mauvais œil l'idée qu'ont ces hommes d'aller braver l'ennemi sur son terrain plutôt que d'attendre les pourparler entre les deux états, le colonel Rhodes et ses hommes vont connaître quelques déboires dès leur arrivée à Bangkok en Thaïlande. Prévenue, la CIA saisit l'armement et les véhicules du groupe. Ce n'est que grâce à un habitant du coin et à l'argent que leur a offert MacGregor qu'ils vont parvenir à s'acheter de nouvelles armes afin de venir à bout de la mission qu'ils se sont fixée...

Derrière les manettes de ce Retour Vers L'Enfer, un nom bien connu des amateurs de films d'action, Ted Kotcheff. Le cinéaste responsable de l'excellent premier volet de la saga Rambo avec Sylvester Stallone. Des acteurs non moins connus sont convoqués pour cet héroïque sauvetage qui met à mal les dirigeants d'un pays censé donner l'exemple au monde entier et qui, pourtant ici, préfère oublier ses soldats emprisonnés dans les geôles vietnamiennes.

Gene Hackman (French Connection, L'aventure du Poséidon), Robert Stack (Les Incorruptibles), Patrick Swayze (Ghost, Point Break), Fred Ward (Sans Retour, Remo Sans Arme Mais Dangereux) et d'autres « gueules » du septième art sont réunis le temps d'un film pour tâter du viet et libérer les quelques soldats américains d'un camp solidement gardé par l'ennemi.

L'aspect social de l’œuvre est très vite relégué au second plan et c'est à un efficace entraînement auquel ont droit nos personnages. Un brouillon finalement du combat qu'ils vont mener plus tard, durant la toute dernière demi-heure du film.

La déception vient du fait que l'ambitieux début du film tombe peu à peu dans l'indigence. En effet, on est loin de ce que semblait promettre le titre... français. L'enfer ne dure qu'un temps bien trop court, le film se complaisant dans un entraînement au rabais ponctué d'un humour un peu lourd (à la manière des soldats, sans doute). Le titre justement, qui en français se veut sans doute un rappel d'un classique du genre Ô combien, bien plus fort, Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino.

Traité avec un peu plus de respect, le film aurait pu se hisser au niveau des meilleurs mais ne ressemble finalement qu'à ces quelques œuvrettes sans consistance que sont Portés Disparus et ses suites. C'est regrettable d'autant plus que lorsqu'on découvre le nom des acteurs, on aurait pu s'attendre de prime abord à un film d'une force comparable au film de Michael Cimino. Malheureusement, il n'en n'est rien. Malgré tout, Retour Vers L'Enfer se laissera voir comme un bon petit divertissement. Sans plus...

lundi 10 août 2015

Cruel & Unusual de Merlin Dervisevic (2014)




Cruel and Unusual semble être le premier long métrage du cinéaste Merlin Dervisevic qui avant s'est essayé aux séries télévisées et aux courts-métrages. Même si le réalisateur n'en est donc pas à son coup d'essai, il transpire de cette œuvre fort originale une forte impression d'inachevé. Et c'est bien dommage puisque partant d'un postulat de base assez simple, l’œuvre se démarque des autres en plongeant son personnage principal dans un univers un brin schizophrène.

Alors qu'il tentait de sauver la vie de sa femme en pratiquant sur elle bouche à bouche et massage cardiaque, un homme se retrouve accusé de meurtre. Il a beau nier les faits, autour de lui personne n'est dupe. L'histoire de ce personnage aurait pu l'emmener vers le classique film de prison, mais la geôle dans laquelle il se retrouve emmuré est vraiment particulière. Si les murs qui le retiennent prisonniers paraissent plausible à nos yeux, certains éléments nous font douter de ce à quoi nous assistons. Est-ce un rêve ? Ou bien notre héros est-il la victime d'une organisation punissant les responsables de meurtres bien particuliers ? Car oui, la vingtaine de prisonniers qui comme lui sont enfermés sans espoir de recouvrer la liberté ont tous coupables d'avoir tué un ou plusieurs membres de leur famille. A part une jeune femme prénommée Doris et qui va très vite se rapprocher de notre héros après des débuts difficiles, tous ont tué père, mère ou bien enfants, frère ou sœur.

Nous ne dévoilons rien de bien particulier en signifiant que le héros est mort lorsqu'il met les pieds dans cet univers carcéral dont chaque porte donne soit dans la pièce où la personne qui l'ouvre se situe déjà, soit sur le lieu de son crime. Effectivement, on apprend assez vit qu'il a perdu la vie lorsque son épouse elle-même a rendu l'âme. On aurait aimé le découvrir plus tard, cela aurait ajouté au mystère entourant le récit. Mais sans doute le cinéaste a-t-il suffisamment de matière à faire avancer son œuvre pour pouvoir se permettre de délivrer cet élément fondamental dès le début du film.

Et en effet, Merlin Dervisevic a de quoi alimenter son œuvre durant l'heure trente qu'elle dure. Malheureusement, et c'est sans doute là le point noir de Cruel and Unusual, le film a tendance à tourner en rond. C'est d'autant plus dommage que les vingt dernières minutes montrent le potentiel qu'aurait eut le film s'il le scénario avait été un peu plus étoffé. Merlin Dervisevic fait le choix d'un acteur (David Richmond Peck) anodin et sans saveur. Un type qui ressemble finalement à monsieur tout le monde mais qui à l'écran manque de "présence". Bernadette Saquibal est jolie, certes, mais elle a surtout l'air de s'ennuyer. Rendue esclave par l'amour exclusif, autoritaire et étouffant de son époux,  le comportement un peu mou de son personnage explique peut-être un peu cela.

On aurait sans doute aimer de Cruel and Unusual qu'il nous offre un peu plus de folie. L'univers, pourtant sujet à tous les fantasmes se referme finalement sur le seul désir qu'à notre héros de s'en échapper. SAUF, justement, durant les vingt dernières minutes qui dénotent de l'heure qui vient de précéder. Une énergie nouvelle est déployée. Le rythme est enfin soutenu. Quand au scénario, il devient enfin intelligent et développe une conclusion que l'on espérait pas aussi brillante.

Cruel and Unusual n'est dont clairement pas un chef-d’œuvre. Entre les mains d'un cinéaste aguerri, le scénario aurait engendré une œuvre sans doute beaucoup plus aboutie. Si seulement David Lynch était passé par là...


vendredi 7 août 2015

The Baby of Mâcon de Peter Geenaway (1993) - ★★★★★★★★★★



Aborder l’œuvre du cinéaste Peter Greenaway est osé, périlleux et délicat. Quatre années se sont écoulées depuis son admirable Le Cuisinier, le Voleur, sa Femme et son Amant lorsque sort The Baby of Mâcon. Dire que ce film est grandiose, éblouissant et bouleversant est un euphémisme. D'un point de vue esthétique, on a rarement vu une œuvre aussi magnifiquement mise en scène. Décors, costumes, musique et interprétation atteignent un tel degré de perfection que l'on a presque du mal à croire que cela puisse être possible.
Plus qu'un film, The Baby of Mâcon est une pièce jouée dans un décor aux contours définis par les limites imposées de la scène sur laquelle est interprété ce drame authentiquement "gore".

Un enfant naît d'une femme monstrueuse et malade. Alors que dehors les récoltes ne donnent plus rien, que les animaux sont devenus stériles, que les vergers ne produisent rien de bon, que l'eau si précieuse à la vie s'amenuise, et qu'hommes et femmes sont devenus stériles, l'arrivée de cette petite créature sonne comme un renouveau. L'espoir d'un retour à une vie normale dans cette cité de Mâcon touchée par la maladie. Une jeune femme va pourtant bouleverser l'ordre établi par quelques-uns en s'appropriant la maternité de l'enfant. Mère autoproclamée et demeurée pourtant vierge, la jeune femme va rencontrer de multiples problèmes. En l’occurrence, elle va devoir échapper aux méfiances d'un jeune homme, un scientifique qui remet en cause l'idée qu'une vierge est capable de mettre au monde un enfant.

Sans en dévoiler plus, The Baby of Mâcon risque d'en décontenancer certains. Le traitement qu'inflige Peter Greenaway n'a rien de neuf pour ceux qui connaissent bien son œuvre mais pour les autres, le calvaire va peut-être commencer dès les premières minutes. Déjà, en traitant son film à la manière d'une pièce de théâtre cependant remarquablement maîtrisée, il s'écarte des habituels points de vue du cinéma traditionnel. En filmant de faux plans-séquences dont le montage est pourtant très aisément identifiable, il met en place un récit extraordinairement bien réfléchi et préparé. Des centaines de figurants plongés au cœur d'une intrigues aux multiples ramifications, The Baby of Mâcon est une succession de tableaux vivants qui n'ont pas à rougir face à des œuvres aussi picturalement belles que La dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese. Le rouge domine, comme pour marquer cette violence latente qui va exploser vers la fin d'une œuvre parfois presque insoutenable.


Peter Greenaway écorche l'image de l’Église en lui soumettant des propos et des intérêts autrement plus sordides et crapuleux que les motivations de cette jeune "Putain de Babylone" qui veut faire de l'enfant son fond de commerce. On évoque ici la lutte entre religion et sciences, chacun tirant la couverture à soit, Peter Greenaway donnant une image plus sombre à la première, la seconde revêtant le visage pur de l'excellent comédien Ralph Fiennes.

Le cinéaste filme avec un talent rare ses principaux comédiens, mais aussi et surtout ses dizaines, ses centaines de figurants dont on ne peut s'empêcher parfois de regarder le visage déformé par l'envie, la soif de posséder. Bouleversant est le film du cinéaste britannique. Une fois le principe accepté, on ne peut plus détacher son regard de cette très éprouvante pellicule, magnifiquement mise en scène, et qui marque les esprits durablement. The Baby of Mâcon est effectivement gore. Mais pas dans le sens dans lequel on a l'habitude de l'entendre. D'une violence parfois inouïe, des séquences entières (et même avouons-le, le film dans sa totalité), maculent l’œuvre d'un sentiment proche du dégoût. Le film fascine, donne une image intéressante et peu glorieuse de ceux qui représentent l’Église et l’État. Peter Greenaway en profite pour forcer la caricature de ces hauts dignitaires poudrés, se reluquant durant des heures dans leur miroir et presque totalement détachés des événements terrifiants qui découlent de ce désir qu'à chacun de posséder une relique vestimentaire (et même au delà) de l'enfant.

C'est définitivement une certitude : aborder l’œuvre de Peter Greenaway est osé, périlleux et délicat. On voudrait tant en dire et en même temps, ne pas trop livrer d'information pour que ceux qui un jour auraient le privilège de la découvrir ne soient pas spoliés. Trouver les mots justes, exprimer par l'écrit ce tourbillon d'émotions ressenties, les unes balayant les autres à une allure fulgurante. Croyez-le si vous le voulez, The Baby of Mâcon est l'une des quelques œuvres AU-THEN-TI-QUE-MENT et TO-TA-LE-MENT indispensables qu'il faut absolument avoir vu. The Baby of Mâcon, alors, ne demeure plus seulement un film mais devient vite une véritable passion...


jeudi 6 août 2015

Rolling Thunder de John Flynn (1977)



Durement touché par la guerre, le commandant Charles Rane retrouve sa femme et son fils qu'il n'a pas eu le temps de bien connaître. Enfermé dans un baraquement durant des années, il a été torturé et a gardé des séquelles morales qui lui donnent quotidiennement des cauchemars. Charles essaie tant bien que mal de retrouver ses marques et d'élever son fils. Sa femme lui révèle que durant son absence elle a rencontré un autre homme, Cliff, avec lequel elle a l'intention de faire sa vie.

Accueilli comme un héros dans la petite ville où il est installé, Charles reçoit tout un tas de cadeaux de la part de la communauté. Une Cadillac, mais aussi une boite renfermant des pièces de un dollar en argent. Autant de pièces qu'il a passé de jours enfermé dans sa prison vietnamienne. Il reçoit un jour la visite de quatre hommes très intéressés par l'argent que renferme la boite. Parce qu'il a choisi de ne rien révéler aux quatre hommes, la femme et le fils de Charles sont tués devant se yeux alors qu'il est laissé pour mort.

Ne compte alors pour Charles qu'une seule chose : Venger la mort de son fils et de a femme. Pour cela, il va se faire aider par une jeune groupie, Linda Forchet, qui va le suivre jusqu'au Mexique où sont installés les quatre assassins de sa famille, ainsi que par Johnny Vohden, soldat qui a vécu le mêmes atrocités que Charles durant la guerre du Vietnam...

Œuvre fétiche de Quentin Tarantino, Rolling Thunder fait partie de ces films qui mettent un homme face à ses bourreaux et qui préfère s'occuper de leur cas sans faire appel aux autorités. Dans le rôle principal, William Devine (mondialement connu pour son rôle de Gregory Summer dans la série Côte Ouest) campe aux cotés de Tommy Lee Jones (Le Fugitif, Men In Black, Tueur Nés) un ancien soldat marqué par la guerre et contraint de se réapproprier la vie qu'il menait avant de partir. Un difficile retour à la vie civile finalement très peu mise en avant. On découvre un personnage qui tente de renouer avec un fils qui ne s'en souvient pas et une épouse qui veut divorcer. Un drame qui va forcément virer au carnage puisque l’œuvre est une référence majeure pour Quentin Tarantino.

Et bien non ! Contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, Rolling Thunder ne baigne jamais dans un bain de sang. A part la fin du film qui voit évidemment le héros et son acolyte Johnny mettre à mal le groupe responsable du décès du fils et de la femme de Charles, le film et relativement soft. Drame, road-movie et thriller se confondent dans cette œuvre plutôt mollassonne.

Le comportement du commandant pourra en étonner plus d'un et ne révèle pas un jeu d'acteur médiocre mais plutôt l'expression d'un sentiment partagé par les deux soldats. Celui d'être morts là bas, au Vietnam. Un choix artistique parfois regrettable pour tou les amateurs de thrillers nerveux puisque l'on ne fait qu'attendre le moment de la punition en nous demandant si cet homme presque amorphe va mener à bien son projet de vengeance.

Rolling Thunder est un bon petit film. Plutôt contemplatif et sans véritable scène choc. Même si William Devine excelle dans son rôle, il aurait été amusant de découvrir ce qu'aurait pu en faire Tommy Lee Jones lui-même en inversant le sien avec celui de son compagnon.

A noter, que le titre français, Légitime Violence, est celui aussi d'un autre film, signé cette fois-ci Serge Leroy, avec Claude Brasseur, et qu'il est également basé sur le sujet de la vengeance personnelle...
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