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jeudi 5 novembre 2015

日本沈没 (La Submersion du Japon) de Shiro Moritani (1973)



Lorsqu'une petite îles au large des côtes japonaises disparaît sous les flots, une équipe menée par le géophysicien Yusuke Tadokoro et le pilote d'un sous-marin Toshio Onodera décide de sonder les fonds marins. Lors d'un passage au dessus d'une fosse, les deux hommes constatent avec effroi un inquiétant glissement de terrain. Ils en concluent ainsi que le Japon tout entier est voué à disparaître dans l'océan. Mais alors que les prédictions d'un spécialiste prévoient la catastrophe dans une quarantaine d'années, Tadokoro, lui, estime que celle-ci surviendra dans moins d'une année. Aussitôt, le premier ministre est mis au courant et un plan D auquel participent l'envoyé du Gouvernement Kunieda, le spécialiste en informatique Nakata, ainsi que le secrétaire du Premier Ministre. Dehors, les prémices de l'extinction du Japon font rage. Tremblements de terre, raz de marée et éruptions volcaniques détruisent le pays et font des millions de morts...

Daté de 1973, La Submersion du Japon est un film catastrophe qui contrairement aux œuvres américaines du même genre n'a pas la puérile délicatesse de finir bien et de compter les morts sur les doigts d'un manchot. Ici, les cadavre se comptent en centaines de milliers, voire même en millions lors des premiers ravages faits par les différentes catastrophes. C'est presque un privilège que de découvrir aujourd'hui le film de Shiro Moritani dans sa version intégrale tant il a été massacré à son époque par l'occident qui l'amputa d'une cinquantaine de minutes, le réalisateur-producteur Roger Corman le ramenant même à une durée de 80 minutes alors que sa durée initiale était de 143 !!!

Mieux que le cinéma catastrophe d'aujourd'hui dans lequel la surenchère prime sur la crédibilité des images, La Submersion du Japon choisit le réalisme, quitte à n'apporter aucune solution viable à un pays dont les habitants deviennent subitement gênants lorsqu'il s'agit de leur venir en aide. La situation est telle qu'un plan D.2 est alors envisagé. Est proposé au monde entier de venir en aide aux japonais en acceptant une forte migration vers tout pays acceptant de voir surgir des millions d'étrangers. On découvre des responsable frileux, voire même cyniques. A l'image de cet homme d'envergure nationale qui en Australie n'hésite pas à dire qu'il préférerait se voir offrir des statuettes plutôt que des migrants. A l'étranger, on discute, beaucoup, sur le sujet. Sur les risques notamment de voir affluer des étrangers qui sans doute, avec le temps, ferait de leur terre d'accueil, un pays ui deviendrait le leur.

L’œuvre de Shiro Moritani est intelligente et n'oublie pas d'aborder tous les aspects d'un tel cataclysme. Alors, bien sûr, les effets-spéciaux ne possèdent rien de bien engageants. Si dans le Tremblement de Terre de Mark Robson sorti un an plus tard ces mêmes effets-spéciaux furent remarquables, ceux de La Submersion du Japon font parfois peine à voir. Population fuyant devant des écrans diffusant nombre de catastrophes naturelles. Citées reproduites en maquettes de manière grossière et documents d'archives (stock-shot) empruntés afin d'appuyer le propos. D'ailleurs, ces derniers sont parfois saisissants. On a droit également à l'histoire d'amour entre le héros et une jeune femme dont la séparation à un moment donné du récit est presque bouleversante. Comme peuvent l'être les larmes du premier Ministre qui ne peut que difficilement réprimer ses émotions devant son incapacité à empêcher la catastrophe à venir.

La Submersion du Japon n'est pas avare en terme visuel puisque l'on a droit à plusieurs séries de catastrophes. Le spectateur a même droit à un cours de géophysique durant lequel lui est expliqué le raison du futur engloutissement du Japon. Un véritable cours de physique ! La visite des fonds marins au tout début du film est passionnante à découvrir, quand au différentes interventions d'ordre politique, qu'elles soient japonaises ou même mondiales, elles ne sont jamais ennuyeuses et renforcent l'impression de réalisme. La Submersion du Japon est donc un petit chef-d’œuvre qui n'a pa à rougir devant les classiques du genre tournés à l'époque de l'autre côté de la planète...


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