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dimanche 17 avril 2016

Profondo Rosso de Dario Argento (1975)



Lors d'une conférence, la médium et télépathe Helga Ulmann ressent la présence d'un assassin parmi l'assistance venue la rencontrer. Sa désignation condamne la parapsychologue à mourir des mains-mêmes de l'assassin le soir-même alors qu'il s'est introduit dans son appartement. Alors qu'il rentre du travail, le professeur de piano Marcus Daly aperçoit tout en haut de l'immeuble où il habite sa voisine mourir sous ses yeux. Se précipitant dans l'appartement de la victime, il la trouve inanimée, plusieurs bris de verre enfoncés dans la gorge. Lorsque la police prend la relève, Marcus a un étrange sentiment. Il est en effet persuadé que sur l'un des murs manque un tableau.
Dès lors, le professeur de piano enseignant au Conservatoire de Turin va se mettre au défi d'éclaircir cette zone d'ombre et pourquoi pas, de confondre le meurtrier. Lors de son enquête il fait la connaissance du professeur Giordani qui participait à la conférence donnée par Helga Ulmann ainsi que celle de la journaliste Gianna Brezzi qui aimerait participer aux recherches de Marcus.

Tout en essayant de se remémorer ce qu'il a vu sur le mur de la voyante, le jeune homme enquête auprès d'un certain Bardi, mais aussi d'une femme se prénommant Amanda. Malheureusement pour Marcus, et pour la jeune femme elle-même, le tueur devance le pianiste et tue celle qui pourrait faire avancer l'enquête. C'est ensuite au tour de Giordani de payer de sa vie sa curiosité. L'enquête de Marcus l'emmène jusqu'à une demeure abandonnée où un drame s'est joué il y a très longtemps et qui pourrait avoir un rapport direct avec la série de meurtres qui secouent la ville de Turin...


Après deux westerns, trois gialli formant une trilogie animalière (dans le titre), un policier et une comédie dramatique, le cinéaste Dario Argento revient en 1975 après une légère interruption (d'une année seulement) avec ce qui demeure sans doute comme son meilleur film, ou en tout cas, le meilleur l'un des tout meilleurs gialli de l'histoire. Si l'acteur David Hemmings fait partie du casting, ça n'est pas tout à fait par hasard. De l'aveu même du cinéaste, le film de Michelangelo Antonioni Blow-Up dont l'intrigue est à peu de chose près similaire à celle de Profondo Rosso, a servi de référence pour l'écriture de celui-ci. Outre les sempiternels meurtres à l'arme blanche (ici un hachoir), le film est une passionnante enquête menée conjointement avec l'actrice Daria Nicolodi que rencontre à ce moment-là Dario Argento. De ce film découlera une relation, et de cette relation naîtra la célèbre Asia Argento.



Pour que tienne l'intrigue jusqu'à la dernière minute, Dario Argento échafaude une intrigue parsemée de détails à côté desquels le héros lui-même va passer. Il y a tout d'abord cette troublante impression qui lui comprime le cerveau, persuadé qu'il est d'avoir oublié un détail fondamental se trouvant dans l'appartement de la première victime (la voyante interprétée par l'actrice Macha Méril). Puis c'est lors de son exploration de l'angoissante demeure qu'il oublie d'aller jusqu'au bout dans son exploration de la peinture recouverte de plâtre. Ensuite, c'est au tour de la pièce invisible de cette maison qui l'oblige à y revenir une seconde fois. Dario Argento n'a pas simplement décidé de faire de son enquêteur du dimanche un poissard puisqu'il n'est pas le seul à être victime de malchance, le professeur Giordani passant dans un premier temps lui aussi à côté d'un élément qui à son importance lors de sa visite dans la salle de bain de la seconde victime, Amanda.

Superbement mis en scène, Profondo Rosso est en la matière, la quintessence du genre Giallo. Chaque détail est mis en œuvre pour que le puzzle conserve toute sa cohérence, le cinéma horrifique italien de l'époque nous ayant habituellement accoutumé à de nombreuses invraisemblances non seulement d'un point de vue scénaristique mais également dans l'approche que font les cinéastes et les interprètes de leur personnage. La partition musicale est assurée par le légendaire groupe italien Goblin et par Giorgio Gaslini. Si d'un point de vue esthétique Dario Argento explosera les limites artistiques du genre dans les œuvres à venir, pour le reste, Profondo Rosso est un sans faute...

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http://culte7art.blogspot.fr/2013/03/quattro-mosche-di-velluto-grigio-de.html

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