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dimanche 25 septembre 2016

Médecin de Campagne de Thomas Lilti (2016)



En attendant de produire un article digne d'intérêt consacré à High-Rise de Ben Weathley, j'ai décidé de réserver celui-ci à Médecin de Campagne. « Un pas en avant, deux pas en arrière ». C'est un peu dans cet état d'esprit que je me suis lancé dans le visionnage de ce long-métrage signé Thomas Lilti qui pour moi demeurait jusqu'à maintenant un parfait inconnu. En découvrant la bande-annonce, j'avais le sentiment que le film ne serait qu'une comédie comme il en existe tant d'autres. De celles qui confrontent deux univers. Deux chocs culturels. Deux manières d'aborder la vie. J'en ressors avec le sentiment d'avoir échappé à tout ce que je redoutais. Car s'il y a bien un film qui mérite notre attention et qui, sans totalement fuir ses responsabilités d’œuvre partiellement humoristique, parvient à nous rendre attachants ses personnages et leur cadre de vie sans pour autant nous noyer dans un flot ininterrompu de clichés, c'est bien celui-ci. Médecin de Campagne n'est peut-être pas le film du siècle ni celui de la décennie, il est sans conteste l'un des plus réussis de cette année 2016.

Que l'on adhère ou pas à cette perspective, rien ni personne ne peut nier que la présence des excellents François Cluzet et Marianne Denicourt en soit la principale cause. Lui, est ce médecin de campagne, considéré comme l'un des plus importants acteurs dans la vie de ce petit village paysan français. Elle, est celle que lui a envoyé un proche collègue qui a décelé chez lui une tumeur du cerveau. Bien sûr, les stéréotypes d'usage vont bon train. Surtout au commencement. Entre Jean-Pierre Werner qui voit d'un œil modérément positif l'arrivée du docteur Nathalie Delezia, et elle qui tente de se fondre dans un paysage qu'il a mis tant de temps à façonner, le contact est rude. Mais finalement, pas aussi dur qu'on aurait pu le craindre. Car le propos de Médecin de Campagne ne se situe en réalité pas à ce niveau. Nous ne sommes pas vraiment en face d'une œuvre qui voudrait absolument jouer avec les codes du genre pour n'en extraire qu'un sujet maintes fois évoqué par le passé.

Médecin de Campagne est avant un long-métrage d'une grande humanité, VECU par des personnage eux-mêmes, très humains. Thomas Lilti ne cherche absolument pas à créer une œuvre divertissante. Et cela, François Cluzet et Marianne Denicourt semblent l'avoir compris. L'une des grandes forces du film est d'accompagner du début jusqu'à la fin des personnages secondaires devenant finalement au fil du récit d'une importance considérable dans le développement de ses principaux interprètes. Entre l'accompagnement de Monsieur Sorlat, vieil homme dont les jours sont comptés (le formidable Guy Faucher) et Alexis (le très attachant Yohann Goetzmann), jeune homme affligé d'un retard mental, ce sont les rapports entre ces patients et leurs médecins qui cimentent la personnalité de ces derniers.

La mise en scène est irréprochable. A aucun moment nous n'avons l'impression que la campagne et ses habitants soient traités de manière absurde ou irrespectueuse. François Cluzet a ce grand talent d'interpréter un personnage malade sans que cela ne passe par un comportement outré qui le décrédibiliserait. Marianne Denicourt campe quant à elle un tout nouveau médecin de la ville s'intégrant avec une très grande finesse dans un univers où les codes en matière de pratiques médicales sont sensiblement différents des nôtres. Médecin de Campagne est donc une totale réussite...

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup Cluzet... je ne ferai sans doute pas l'effort de louer ce film mais s'il passe à la télé, je me souviendrai de ta critique pour me rappeler de le regarder.

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