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mercredi 18 janvier 2017

La Quatrième Dimension de John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller (1983) ★★★★★★☆☆☆☆



La Quatrième Dimension est sans doute la série télévisée américaine de science-fiction la plus célèbre et probablement parmi les meilleures de toute l'histoire de la télévision mondiale. Diffusée pour la première fois entre le 2 octobre 1959 et le 19 juin 1964 sur le réseau CBS, elle est constituée de 138 épisodes de 25 minutes et 18 épisodes de 50. En 1985, trois cinéastes américains et un réalisateur australien décident de s'unir afin de transposer sur les écrans de cinéma, quatre épisodes de la série, le film débutant par un prologue réalisé par John Landis, le réalisateur du Loup-Garou de Londres.

C'est lui-même qui ensuite transpose à l'écran La Grandeur du pardon qui, contrairement à sa version, se situait lors de sa réalisation par Buzz Kulik en 1961, le 6 août 1945 dans l'archipel des Philippines. Cette fois-ci, pas d'officier désireux d'envoyer sa section massacrer des japonais retranchés dans une grotte mais un homme qui ne supporte pas l'idée qu'un autre aie bénéficié d'une promotion qu'il espérait obtenir. Propos racistes envers les noirs, les asiatiques, et les juifs, le voilà projeté durant la seconde guerre mondiale, en terrain occupé par l'allemand et confondu avec l'un de ces derniers. Pourchassé, blessé, il se retrouve ensuite aux mains des membres du Ku Klux Klan qui tentent de le pendre, le prenant pour un noir. Puis c'est dans les rizières du Vietnam qu'il est projeté, l'armée américaine passant par là le prenant à son tour pour l'ennemi. Puis, retour au temps des nazis où il est transféré dans un camp en partance pour les camps. John Landis réalise une section qui aurait sans doute mérité d'être un peu plus étoffée mais qui ne laisse déjà plus aucun doute sur le message véhiculé.

Le second segment est l’œuvre du cinéaste Steven Spielberg. Sans doute le plus faible d'entre tous et d'une manière générale, le plus ennuyeux. Un sketch dégoulinant de bons sentiments à l'attention des familles. Adapté de l'épisode Jeux d'Enfants réalisé par le cinéaste Lamont Johnson en 1962, ce segment ne vaut en réalité que pour la présence de l'excellent acteur noir Scatman Crothers qui joua le rôle de Dick Halloran dans l'adaptation de Shining de Stephen King par l'immense Stanley Kubrick. Se situant dans une maison de retraite, le rythme qui nous est infligé reflète finalement assez bien toute la tristesse du temps qui passe dans cette institution où chaque patient n'a rien de mieux à faire que d'attendre la mort. Un sentiment que l'on partage tant l'ennuie que l'on ressent devant ce segment est pesant.

C'est ensuite au tour de Joe Dante de s'amuser à adapter un épisode de la série originale. Contrairement à Steven Spielberg qui ne s'est contenté que de proposer un portage couleur de l'épisode qu'il a adapté, Joe Dante, lui, a réinventé le sujet de C'est une Belle Vie pour en faire un segment cartoonesque étrange et plutôt réussi. Alors que le gamin de l'épisode réalisé en 1961 par le cinéaste James Sheldon était tout à fait détestable, celui de Dante demeure sympathique malgré l'emprise qu'il a sur ses proches. Lui-même détenteur d'un pouvoir le rendant capable de donner vie à tout ce qui lui passe par la tête, il vit auprès de ses deux sœurs (dont l'une n'a plus de bouche), de ses parents et d'un oncle, dans une demeure à l'architecture totalement délirante que n'aurait pas renié le Lewis Carroll des Aventures d'Alice au pays des merveilles. On notera pour l'époque d'excellents effets-spéciaux permettant au cinéaste de donner vie à des personnages de dessins-animés. Une très belle réussite.

Quatrième et dernier segment réalisé cette fois-ci non pas par un cinéaste américain mais par le célèbre australien George miller (au hasard, les quatre Mad Max et Les Sorcières d'Eastwick), l'adaptation de l'épisode Cauchemar à 20 000 pieds réalisé en 1963 par le cinéaste Richard Donner est une belle réussite. Et ce, grâce à l'interprétation du génial John Lithgow. A bord d'un avion, un homme angoissé découvre que sur l'aile gauche de l'engin une créature tente de détruite les moteurs. Bien évidemment, personne n'est prêt à le croire. Le segment de George Miller est similaire à l'épisode original. John Lithgow campe merveilleusement bien ce passager perdant pied, jusque dans les derniers instants, lors de l'atterrissage, et révélant la réalité des événement s'étant produits durant le vol...

Dans l'ensemble, si la version cinéma de La Quatrième Dimension est plutôt réussie, elle n'atteint tout de même pas la qualité de la série originale mais demeure tout de même généralement un bel effort...

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