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mardi 21 février 2017

Phantom Of The Paradise de Brian De Palma (1974) ★★★★★★★★★★




Lorsque Brian De Palma réalise "Phantom Of The Paradise" en 1974, il a déjà derrière lui quelques films à son actif dont un certain "Soeurs de Sang", hommage vibrant à son cinéaste fétiche Alfred Hitchcock qu'il prendra comme référence dans beaucoup d'autres de ses films à venir tels que "Blow Out" (remake du classique "Blow Up") ou encore "Body Double". En 1976, il réalisera même le film qui fera découvrir au monde entier l'immense écrivain fantastique Stephen King avec la très fidèle adaptation de son tout premier roman "Carrie au Bal du Diable". 

 
Dans "Phantom Of The Paradise", De Palma s'inspire de trois mythes fantastiques qu'il mêle avec brio. Tout d'abord celui du "Fantôme De L’Opéra" de Gaston Leroux qu'il adapte librement et de façon magistrale, faisant de son fantôme un homme trompé et manipulé par un homme, propriétaire du "Paradise", avare de célébrité et de reconnaissance, mais aussi et surtout un fantôme amoureux d'une jeune chanteuse qui préférera se tourner vers l'odieux manipulateur sans doute par ambition, du moins le croit-on pendant un temps. De palma mêle ensuite deux autres mythes bien célèbres de la littérature fantastique, celui de "Faust" ainsi que du "Portrait de Dorian Gray".

 
Swan, est propriétaire d'un théâtre qui cherche à tout prix la musique qui servira au lancement du "Paradise". Malgré un visage angélique, Swan personnifie le mal à l'état pur. Un mal avec lequel il a, il y a de très nombreuses années, fait un pacte pour que son reflet dans le miroir vieillisse à sa place.
Winslow Leach, compositeur de génie, viendra passer une audition pour l'ouverture du "Paradise" et Swan, interpellé par son interprétation de l'une de ses compositions au piano, fera tout pour s'approprier l'intégralité de l'opéra que Leach a mis tant de temps à composer. Winslow lui, ne désire qu'une chose: être engagé par Swan tout en étant l'interprète exclusif de son opéra, chose que ne peut concevoir le propriétaire des lieux.

Swan parviendra à prendre possession de l'opéra de Leach par l'entremise de son "bras droit" Beef. Débutera alors un combat entre l'homme qui composa un opéra magnifique, celui qui lui vola et entre lesquels une jeune femme s’immisça... 

 
En chef d'orchestre talentueux, Brian De Palma fait d'un récit mille fois adapté un film somptueux à la mise en scène magistrale et aux décors psychédéliques et dantesques. La musique, elle, est composée par Paul Williams qui interprète le rôle de Swan. De Palma dévoile une technique qui bientôt deviendra sa marque de fabrique : le splitscreen qui permet de partager l'image en plusieurs sections, ce qui permet aux spectateurs de voir certaines scènes sous différents angles. Un procédé qui atteindra son apogée lors du film "Snake Eyes" et notamment la scène d'ouverture en plan-séquence qu'il tournera beaucoup plus tard. "Phantom Of The Paradise", avant d'être un formidable film fantastique est d'abord une comédie musicale très réussie. La partition de Paul Williams participe d'ailleurs grandement du fait que l'on prend beaucoup de plaisir à suivre le film. Ce dernier fut souvent comparé à un autre classique, "The Rocky Horror Picture Show" qui, très souvent encore dans certaines salle de cinéma américaines est diffusé tard le soir.

Le film de De Palma est lui très court, moins d'une heure trente, mais la mise en scène force le respect, notamment dans le dernier quart d'heure durant lequel les événements se précipitent et s'enchainent à une allure folle. Encore un film essentiel donc. 

Peut-être le plus grand film de son auteur...

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