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lundi 24 avril 2017

L'Histoire sans fin de Wolfgang Petersen (1984)



Néveur aine 'ding' stoohooriiiiii, nanana, nanana, nananaaaaa, Néveur aine 'ding' stoohooriiiiii, nanana, nanana, nananaaaaa. Teurne heuraound, louque at wouate iou si, hi hi hi, hi hi hi, hi, hi. Ine heure fesse, ze mirror of iour dri, hi hi hi, hi hi hi, hi himz. Mecque beulive âme Évry ouaire, Guy veune ine de laïte. Rouaïteun aune de païgés, ise de answeur tout euh Néveur aine 'ding' stoohooriiiiii, nanana, nanana, nananaaaaa...


A l'écoute de cette chanson écrite par le compositeur Giorgio Moroder (auteur entre autres films des partitions musicales de Midnight Express, Flashdance, et Scarface) et interprété par le chanteur Limahl, j'ai le palpitant qui s'emballe. Comme si, d'un coup, je retournais en enfance, à l'âge où je commençais mes premières bêtises de collégien indiscipliné faisant l'école buissonnière. D'où cette tendresse toute particulière pour ce film datant de 1984. Trente-trois ans en arrière, j'avais pris pour habitude d'abandonner le radiateur situé au fond de la classe pour le confort des fauteuils rouges du cinéma Cosmos à Chelles, en Seine et Marne. Tandis que l'ABC (seul temple du septième art concurrent de la ville) diffusait les quelques rares représentants d'un cinéma d'art et d'essai globalement rejeté par la population chelloise (du moins, le pensais-je alors), je me planquais dans l'obscurité de l'une des deux seules salles de projections du Cosmos. Ce jour-là passait L'Histoire sans Fin, œuvre germano-américaine du cinéaste allemand Wolfgang Petersen, et auteur trois ans plus tôt du phénoménal Das Boot que j'allais découvrir bien plus tard. Un long-métrage ciblant un jeune public que certains parents préférait tout de même accompagner. Si je ne me souviens absolument pas des réactions autour de moi, je me rappelle par contre très bien ce sentiment mêlé de bonheur, de joie mais aussi d'inquiétude au moment de sortir de la salle. 
 
Comme le plaisir d'avoir passé un très agréable moment avant que ne me tombe sur la tête l'épée de Damoclès que j'avais moi-même hissée au plafond en séchant les cours cet après-midi là. L'auteur du roman original Michael Ende dont Wolfgang Petersen a adapté la première partie pour son Histoire sans Fin aurait-il pu imaginer le sens prophétique du nom accordé à son ouvrage au moment de l'apposer sur le premier feuillet de son manuscrit ? Car d'histoire sans fin, il s'agit bien, oui, et même au delà des limites imposées par le film lui-même car après la séance, et même trente-trois ans plus tard, la simple évocation de ce récit qui pourtant aura pris un sacré coup de vieux laisse exhaler un doux parfum de nostalgie.

L'Histoire sans Fin, c'est celle du jeune Bastien, enfant dont la mère est morte depuis peu et qui éprouve des difficultés à communiquer avec son père. Harcelé par trois de ses camarades de classes, il arrive une fois de plus en retard à l'école. Plutôt que de devoir affronter le courroux de ses professeurs et l'humiliation devant les autres élèves, il se réfugie dans le grenier de l'établissement avec, entre les mains, un ouvrage qu'il a emprunté à u n vieux libraire : l'histoire sans fin en question. Dès lors, le voici plongé dans un récit fantastique. Une terre bien différente de la notre, avec sa faune bigarrée. Entre humanoïdes et monstres gentils. Mais face à ce bestiaire amical et attachant, le monde de Fantasia est en proie à un terrible fléau. Le monde entier disparaît peu à peu pour ne laisser place qu'au néant. Seule solution pour les différentes races d'habitants vivant sur cette planète : demander l'aide de l'Impératrice. Malheureusement, celle-ci est malade et si les habitants de Fantasia veulent espérer mettre un terme aux ravages du néant, ils vont devoir s'unir autour d'Atreyu, un jeune garçon, guerrier valeureux et seul capable de renverser la donne...
L'univers de L'Histoire sans Fin est tantôt enchanteur, tantôt effroyable. Wolfgang Petersen crée un univers heroic-fantasy avec ce que cela peut comporter de créatures et de décors. Les effets-spéciaux mêlent les personnages réels à l'animatronic. De plus, afin d'accorder les créatures géantes ou au contraires, celles qui demeurent incroyablement petites avec le reste des habitants de Fantasia, l'auteur des effets-spéciaux Brian Johnson procède à l'incrustation de certaines images dans des décors de studio pas toujours raccords mais suffisamment soignés pour que l'on pardonne au film ses imperfections. Ceux qui n'ont pas connu le film à l'époque risquent d'être déçus car si L'Histoire sans Fin a forcément ému le public qui le découvrit l'année de sa sortie, aujourd'hui il fait pâle figure face aux blockbusters du moment. Les seuls sans doute que le film parviendra encore à faire rêver sont les plus jeunes. Et c'est tant mieux puisque le film leur est avant tout consacré. Un classique des années quatre-vingt...

2 commentaires:

  1. Pas revu depuis ce temps béni que tu racontes , ça me donne envie d'y rejeter un oeil du coup .

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  2. A mon avis, bien plus qu'un film consacré aux plus jeunes...
    Il recèle bien des symboles ( comme celui du Néant) qui en permettent une "lecture" à plusieurs niveaux.
    J'ai aussi eu la chance de le découvrir au cinéma, à Toulouse, un mercredi après midi rare instant de liberté où je pouvais m'échapper de l'internat.... :)

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