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samedi 22 avril 2017

La légende de Zatoïchi (IV) : Le Fugitif "Zatōichi kyojo tabi" de Tokuzo Tanaka (1963) - ★★★★★★★☆☆☆



En prenant les commandes du troisième volet des aventures de Zatoichi, et en succédant donc à Kenji Misumi et Kazuo Mori, le cinéaste japonais Tozuko Tanaka avait apporté une profondeur dramatique qui manquait sans doute aux deux premiers opus de la saga La Légende de Zatoichi. Avec Un Nouveau Voyage, il était parvenu à concrétiser une intrigue tournant cette fois-ci davantage autour du passé de son héros et d'une romance entre lui et la fille du maître qui le forma à l'art du sabre. C'est donc avec plaisir que l'on retrouve Tozuko Tanaka à la réalisation de ce quatrième épisode nommé Le Fugitif, l'une des questions importantes étant de savoir s'il allait réussir pour sa seconde incartade dans l'univers du masseur aveugle, à réaliser une œuvre à la hauteur des précédentes.

Une fois encore, Zatoichi va être pourchassé par un certain nombre d'individus. Des yakuza attirés par la prime offerte pour la mort du masseur. L'un d'eux s'improvisant pour l'occasion assassin meurt après avoir espéré touché l'argent afin de l'offrir à sa mère vieillissante. Touché par ce sacrifice, Zatoichi retrouve la vieille dame et lui offre une somme identique à la prime offerte contre sa tête. Reconnaissante, elle lui pardonne la mort de son fils, mais le danger continue de guetter dans la région car ceux qui veulent la tête du masseur aveugle sont de plus en plus nombreux.
D'autant plus que le prix augmente et est multiplié par dix. Bientôt, un samouraï expérimenté arrive au village avec la ferme intention de tuer Zatoichi et de repartir avec les trois-cent ryo de la prime. Entre temps, notre héros fait la connaissance de la jeune Nobu et de son prétendant Yagiri Tokyuro, tout deux appartenant à des clans différents. Les propriétaires d'autres tribus somment Tokyuro de tuer Zatoichi où il perdra les droits sur sa propriété. Malheureusement, ce dernier fait preuve d'une grande lâcheté et met en péril ses chances d'épouser un jour la jolie Nobu. Malgré le danger qui pèse sur lui, Zatoichi va leur consacrer une partie de son temps...

Soyons clairs, Le Fugitif n'atteint pas les objectifs que nous espérions. Le quatrième volet des aventures du masseur aveugle n'est pas un mauvais film, mais au regard des trois précédents épisodes, il demeure un cran en dessous. La faute n'en incombe sans doute pas au scénario mais à l'origine de l’œuvre qui pour nous, pauvres occidentaux, apparaît comme brouillonne. La faute à un important nombre de personnages dont l'identité individuelle est malheureusement difficile à retenir.
Mais le plus grave, sans doute, demeure dans la présence d'un personnage féminin emblématique revenant après une longue absence, et pour lequel le cinéaste Tozuko Tanaka ne parvient pas à rendre la charge émotionnelle qui lui était pourtant due lors d'une fin particulièrement tragique.

De plus, et cela n'est par contre pas forcément un mal, Le Fugitif est beaucoup amusant qu'il n'apparaît dramatique. En effet, l'acteur Shintarō Katsu semble cabotiner de plus en plus. Le cinéaste met également en présence de l'acteur des personnages cette fois-ci beaucoup moins soucieux des codes d'honneur du samouraï. A en voir certains user d'armes à feu pour enfin venir à bout de Zatoichi, on est loin ici du respect de l'adversaire. Et que dire de ce crime affreux et gratuit dont fera les frais une innocente victime, bafouée jusque dans sa mémoire ?
Le Fugitif n'est donc pas un mauvais film, mais de la part de celui qui signa l'excellent Nouveau Voyage, on peut être un peu déçu...

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