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jeudi 18 mai 2017

Così dolce... così perversa d'Umberto Lenzi (1969) - ★★★★★★☆☆☆☆


Après avoir réalisé la même année Orgasmo, premier giallo érotique d'une trilogie sans lien apparent mais à laquelle Così dolce... così perversa apporte une certaine continuité, voici donc le retour du cinéaste italien Umberto Lenzi au giallo. Comme l’œuvre précédente, cette dernière ne risque pas de faire de l'ombre aux classiques du film policier italiens rendus célèbres par les romans dont ils s'inspiraient et dont les couvertures s'ornaient d'une couleur jaune significative qui donne son nom au genre. Nous retrouvons l'actrice Carroll Baker, plus séduisante que jamais, en fausse victime et nouvelle locataire d'un appartement se situant juste au dessus de celui d'un couple bourgeois qui contrairement aux apparences ne s'aiment plus. Si Douces, si Perverses, s'il ne nous trompe pas tout à fait sur la marchandise n'est pas non plus totalement représentatif du contenu de ce giallo versant dans la pure machination crapuleuse puisqu'ici, il s'agit encore de mettre la main sur le magot d'un riche industriel.
Et ce dernier, c'est l'acteur Jean-Louis Trintignant qui l'incarne. Sans vouloir faire preuve de chauvinisme envers le fait que l'acteur soit français, sa seule présence, reconnaissons-le, sauve Così dolce... così perversa du naufrage le plus complet. Toutes les attentes des spectateurs sont malheureusement vaines. Le déroulement de l'intrigue se révèle beaucoup moins ténu qu'on l'aurait aimé. Sans vouloir rentrer dans les détails et ainsi éviter de spoiler, on ne peut malgré tout pas faire l'impasse sur le relatif fil rouge qui accompagne les spectateurs après la mort du personnage de Jean Reynaud (non, non, rien à voir avec notre illustre acteur français), l'époux déçu, amant de la belle blonde Nicole Perrier, et victime d'une manigance terrible fomentée par non pas une femme, mais deux, et d'un homme également. Parce que lorsqu'il s'agit de tuer le riche homme d'affaire, c'est à agente masculine que l'on s'adresse.

Dès lors, Umberto Lenzi nous pousse à imaginer de nombreuses pistes aussi diverses que tronquées. Toujours en nous prenant par la main comme si nous, pauvres spectateurs insensibles aux détails les plus infimes, étions incapables de cerner les intentions de ses interprètes et donc, de ses personnages. Pourtant, dans cette façon d'agir se cache quelques minuscules idées qui auraient pu faire leur petit bonhomme de chemin si le scénario n'aidait pas à outrance les spectateurs à suivre une intrigue qui de toute manière demeure au fond, simpliste. L'un des soucis majeurs et que l'on rencontre couramment chez Lenzi, c'est la maigreur du scénario. Ce qui pousse le cinéaste à remplir les vides avec... du néant. Pour autant, il possède tout le talent qu'il faut pour rendre ses histoires, même les plus ineptes, suffisamment intrigantes pour que l'on n'aie pas envie de jeter l'éponge avant la fin. Carroll Baker est toujours aussi délicieuse et nous ferait presque regretter de ne pas la voir nue plus souvent. Elle incarne la douceur du titre tandis que l'actrice brune Erika Blanc (Danielle, l'épouse de Jean) préfigure la perversité. Du moins dans un premier temps puisque comme dans tout bon (ou mauvais) giallo, mieux vaut éviter de se faire une idée toute faite avant le générique de fin.
Œuvre italo-française réalisée en 1969, le film a été tourné à Paris, ville dont Umberto Lenzi, malheureusement, n'aura pas su profiter de la magnificence. Così dolce... così perversa demeure une semi déception. Ni un chef-d’œuvre, ni un navet. Plutôt un long-métrage à l'attention des fans du cinéaste plus que des véritables amateurs de gialli qui ici, risquent de rester sur leur faim...

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