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jeudi 4 mai 2017

Saga baby Cart: Kozure ôkami: Ko wo kashi ude kashi tsukamatsuru de Kenji Misumi (1972) - ★★★★★★★★☆☆



A l'époque du Japon féodal, le gouvernement du Shogun Tokugawa emploie des moyens barbares afin de régner sur les Seigneurs du pays. Si l'un d'entre eux n'applique pas à la lettre l'un de ses désirs, son clan est décimé. A cette époque, trois clans dépendants du Shogun sont formés. Le premier d'entre eux, le clan Kurokuwa, est constitué de voleurs éliminant les clans concurrents. Le second, Yagyu, est formé de tueurs tuant tous les opposants politiques. Quand au troisième, il est constitué d'exécuteurs chargés par le Shogun afin d'accompagner les seigneurs devant se faire Hara-Kiri. Son dirigeant est Ogami Itto, seul à être autorisé à décapiter les Seigneurs.
Mais ce dernier tombe dans un piège fomenté par les hommes du Seigneur Yagyu qui l'accuse de s'être emparé d'une tablette gravée aux armes du Shogun. Ogami Itto réfute les accusations et une bataille s'engage alors entre l'exécuteur et les hommes de Yagyu. Victorieux, Ogami Itto n'a pourtant d'autre choix que de partir en exil, déchu de sa fonction, avec dans les bras, son jeune fils Daigoro...

Baby Cart : Le Sabre de la vengeance est le premier volet d'une saga constituée de six chapitres réalisés en seulement trois ans, entre 1972 et 1974. Au cœur du Japon Féodal, le cinéaste japonais Kenji Misumi (qui réalisera lui-même les second, troisième et cinquième chapitres) nous conte la vengeance terrible d'un samouraï déchu de ses fonctions. Sorte de super-héro maniant avec une stupéfiante aisance le sabre, son arme de prédilection, Ogami Itto part sur la route accompagné de son fils qu'il traîne devant lui à bord d'une poussette. En chemin, il croise la route d'une prostituée, de tueurs et de villageois prisonniers, retranchés dans leurs propres habitations. L'acteur japonais Tomisaburo Wakayama doit sa célébrité à sa contribution dans le rôle principal de Ogami Itto. Jusqu'au bout, l'acteur imprégnera la pellicule de son visage bourru, méfiant, et cependant attachant. Un homme qui a perdu sa femme, son honneur, mais qui tente de retrouver ce dernier en cherchant à prouver son innocence.

Baby Cart : Le Sabre de la vengeance n'est jamais avare en terme de combats au sabre. Relativement sanglants, il n'est pas rare d'assister à des décapitations, démembrements, et tout ça, dans des gerbes de sang particulièrement généreuses. Ça pisse en effet très souvent et confère à ce drame mâtiné d'action un aspect horrifique appuyé.
Kenji Misumi adapte ici le gekiga manga historique Lone Wolf and Cub qui est d'abord une œuvre écrite par Kazuo Koike et dessinée par Goseki Kojima et constituée de vingt-huit tomes. L'un des aspects les plus fascinants de cette œuvre emprunte de traditions est le style apporté aux dialogues qui la rapproche d'un certain théâtre Nô. Et même si les pantomimes inhérentes au genre sont ici dissoutes dans de grands combats parfaitement orchestrés, on retrouve le lyrisme des dialogues vociférés d'une voix brut par des acteurs japonais au sommet de leur art.
L’œuvre de Kenji Misumi est à la fois touchante, sanglante et donne une vision débauchée d'un Japon Féodal où la vie ne pouvait tenir qu'à un fil. Baby Cart : Le Sabre de la vengeance est un film culte. Un classique intemporel. On n'oubliera pas de sitôt Ogami Itto et son fils Daigoro. Un duo véritablement atypique dans le paysage cinématographique mondial...

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