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jeudi 1 juin 2017

Airport 79 (Airport 80) de David Lowell Rich (1979) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Décidément, ce pauvre Joe Patroni (personnage interprété à quatre reprises par l'acteur George Kennedy) n'a pas eu de chance avec les voyages aériens. Après avoir essuyé plusieurs catastrophes aériennes, cet ancien chef de la sécurité (Airport), vice président d'une compagnie aérienne (747 en Péril) et chef des opérations de sauvetage (Les Naufragés du 747), le voici désormais aux commandes d'un Concorde flambant neuf. Exit les vieux modèles de boeing 707 et 747. Désormais, c'est à bord d'un avion de ligne supersonique capable de voler à une vitesse légèrement supérieure à deux fois celle du son. L'embarquement des passagers se fait attendre. 28 minutes à partir du générique du début, auxquelles il faut aouter neuf minutes supplémentaires pour enfin voir le Concorde s'envoler. Autant de temps à nous présenter des personnages secondaires amusants. Le saxophoniste consommant de l'herbe dans de fortes proportions, l'équipe de gymnastes russes dont un « gros bébé » est accompagné de son adorable petite fille muette, et dont l'une des athlète est éprise d'un très séduisant américain. La réconciliation américano-soviétique serait-elle en marche ? Exit aussi la jeune fille malade, remplacée désormais par une glacière renfermant le cœur destiné à la greffe d'un enfant d'à peine dix ans. Georges Kennedy, toujours au rendez-vous et unique rescapé des trois autres volets de la saga catastrophique Airport, c'est lui qui tient désormais les commandes de l'avion de ligne dans le rôle du commandant Joe Patroni.
Si Airport 80 est bien d'origine américaine, il compte dans ses rangs la présence de l'acteur français Alain Delon, véritable star chez nous, et à l'époque premier acteur français ex-aequo avec l'autre monstre sacré du cinéma français des années quatre-vingt spécialisé dans le film d'action, Jean-Paul Belmondo. Il est amusant de noter que le titre français présenté ci-dessus diffère très légèrement de l'original. Aux États-Unis, le film est en effet sorti sous le titre de Airport 79 et si un changement a té effectué en chemin sur le sol français, c'est avant tout en rapport avec sa date de sortie. Imaginez : Airport 80 sortant chez nous le 19 décembre 1979 et continuant sa route sur les écrans de cinéma l'année suivante, soit en 1980, avec un titre se référant à l'année qui vient de s'écouler et non plus celle en cours, cela aurait sans doute nuit à l'image du film de David Lowell Rich qui pourtant déjà, sentait un peu le renfermé.

Alain Delon a beau faire... le beau... devant la caméra, et George Kennedy déployer tout le capital sympathie qu'il a acquis au prix de nombreuses incarnations au cinéma, Airport 80 paraît plus âgé qu'un autre film de catastrophe aérienne sorti, lui, huit ans plus tôt (Alerte à la Bombe). Cependant, l'une des grandes forces du films est d'avoir mêlé une intrigue en marge du sujet central de la saga afin de justifier la constitution en deux actes du long-métrage. Au cœur d'une machination perpétrée par un ingénieur concevant des armes de guerre pour l'armée américaine mais également pour des pays n'étant pas en odeur de sainteté avec le pays qui le nourrit, l'acteur Robert Wagner. Découvert par sa maîtresse, la journaliste Maggie Whelan (Susan Blakely), cette dernière menace de tout révéler à la presse. Une proposition forcément inconcevable pour l'ingénieur Kevin Harrison qui va alors tout mettre en œuvre pour que le vol à destination de Paris disparaisse des radars avant l'arrivée.

Pour mettre un terme en forme d'apothéose à la saga des Airport, David Lowell Rich propose non pas une catastrophe, mais deux. On suppose donc assez vite, et compte-tenu de la vitesse à laquelle arrive à son terme la première, que tout est à recommencer. Des missiles, et un fantôme armé jusqu'aux dents vont éprouver les nerfs et le facultés des deux commandants de bord. Jusqu'à cet atterrissage en douceur n'ayant fait aucune victime. Mais alors qu'il reste trois quart d'heure de métrage, on se doute que le Concorde, son équipage et ses passagers n'ont pas fini d'en baver... Jusqu'à un final aussi improbable que ridicule, d'ailleurs. Airport 80 se laisse regarder sans véritable déplaisir. Il fallait de toute manière conclure cette saga. Et si David Lowell Rich ne le fait pas de la meilleurs des manières, on se laisse bercer par une intrigue qui pourtant, au bout de quatre longs-métrages, a façonné des spectateurs rompus à l'exercice des dangers aériens proposés par le cinéma américain des années soixante-dix...

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