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jeudi 22 juin 2017

Casablanca Driver de Maurice Barthélemy (2004) - ★★★★★★☆☆☆☆



Pour savoir apprécier Casablanca Driver, sans doute faut-il être rompu à l'art de la troupe formée autour de Pierre-François Martin-Laval, Marina Foïs, Pascal Vincent, Élise Larnicol, Jean-Paul Rouve, ainsi que Maurice Barthélemy dont il s'agit ici du premier long-métrage en tant que réalisateur. Les Robins des Bois, cette troupe à l'humour volontairement ringard et beaucoup moins facile d'accès que celui des Inconnus ou des Nuls pour ne citer que ceux qui me viennent en premier à l'esprit. Un peu à la manière de Laurent Baffie (Les Clés de Bagnole) ou, ai-je raison d'oser, Bertand Blier (Les Acteurs), Maurice Barthélemy forme un impressionnant casting autour du personnage principal qu'il incarne lui-même et dont il nous raconte l'existence de son arrivée parmi le couple Driver formé par Chantal Lauby et Sam Karmann jusqu'au combat de boxe qui l'opposera au boxeur Jimmy La Renta (incarné par l'entraineur et coach sportif Whitfield One). L'une des particularité de Casablanca Driver est de nous présenter le plus mauvais boxeur de tous les temps. L'homme aux douze combats et aux douze défaites. Un sujet dont l'intérêt est donc au départ discutable. Toute la science du Robin des Bois va donc être mise à contribution. A commencer par l'humour si particulier du bonhomme et de ceux qui le suivent maintenant depuis maintenant plus de vingt ans. Casablanca Driver, s'il veut pouvoir retenir son public se doit d'enchaîner les vannes aussi consciencieusement que le firent les membres de l'excellente et cultissime équipe du Splendid dans les années soixante-dix, quatre-vingt.
Une véritable gageure que parvient à obtenir le film avec plus ou moins de succès. Si dans un premier temps, Casablanca Driver semble arriver très vite en bout de course, un événement totalement surréaliste vient redonner l'énergie dont il avait besoin pour aller jusqu'au bout. Malgré un humour qui ne conviendra pas à tout le monde, il faut avouer qu'il arrive à d'avoir des coups de génie. Rien que le passage durant lequel Casablanca est victime d'une tentative de meurtre à l'aide d'un vélo d'appartement ou celui durant lequel on assiste à son interview télévisée par l'animateur Christian Morin justifient la vision du film.

De plus, ce faux biopic est parfaitement reconstitué. Entre images d'archives tronquées (de nombreux stock-shots viennent émailler le récit) et mises en situation sublimées par des décors renvoyant aux années soixante, soixante-dix et quatre-vingt, on peut reconnaître à Casablanca Driver la valeur d'un travail parfaitement accompli. Reste donc toujours cet humour étrange, pas toujours drôle, que certains jugeront probablement et objectivement de pathétique aura autant d'intérêt pour ceux qui en sont coutumiers qu'il rebutera les anti-Robins des Bois.Casablanca Driver peut donc compter sur un impressionnant casting formé autour de Maurice Barthélemy. Outre Christian Morin et les anciens membres des Robins des Bois, le film peut notamment compter sur la présence d'Isabelle Nanty dans le rôle de l'épouse du héros (un bel hommage lorsque l'on sait que les Robins des Bois se rencontrèrent au cours de théâtre de l'actrice en 1989), sur celle de Dieudonné qui dans le rôle de l'entraîneur Bob Wise excelle, ou encore sur la présence de Patrick Chesnais dans celui du journaliste Coll Murray.
On croise également la route d'Alain Chabat dans le rôle d'un psychiatre, d'Elie Semoun dans celui de Monsieur X, de Tom Novembre dans un rôle bien particulier, de Lionel Abelanski lui également dans le rôle d'un journaliste, Dominique Farrugia en bookmaker ou encore l'ancien footballeur Dominique Rocheteau et le chanteur Plastic Bertrand dans leur propre rôle. Quand à Max Schurch, l'agent de La Renta, c'est l'acteur américain Thomas M. Pollard qui l'interprète, celui ayant fait une apparition dans l'excellente comédie Les Frères Pétard de Hervé Palud dix-huit ans plus tôt dans le rôle de Sammy le dealer.

Au final, Casablanca Driver est une comédie sympathique, généreuse, pas toujours très finaude mais qui a le mérite de ne jamais être avare en terme de situations comiques. Maurice Barthélémy réalisera par la suite Papa en 2005, Low Cost en 2011 ou encore Pas très normales activités en 2012...

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