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vendredi 9 juin 2017

Halal Police d’État de Rachid Dhibou (2010) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Un article comme celui-ci, ça se prépare. On ne le jette pas en pâture sans un minimum de précautions. Encore que cela puisse vouloir dire qu'on attache au sujet une importance considérable. Et d'une certaine manière, c'est vrai. Non pas qu'il s'agisse d'une œuvre pouvant réconcilier un cinéphage avec son ancienne passion de cinéphile mais plutôt un message d'alerte à l'attention de celles et ceux qui estiment que la vie est bien trop courte pour que l'on ait le temps de perdre quatre-vingt dix minutes devant une purge cinématographique. Lorsque l'on découvre le pedigree de son auteur, il y a de quoi être rassuré. Durant un temps, le bonhomme travaille surtout sur des making-off. Un emploi que lui confie Luc Besson. Deux des épisodes de la saga Arthur et les Minimoys, Banlieue 13 - Ultimatum, ou encore Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. C'est finalement grâce à un casting de réalisateurs organisé par le même Luc Besson que le futur réalisateur du navet dont il est question dans cet article est choisi. Une œuvre à la suite de laquelle il crée sa propre société de production aux côtés de son épouse Céline Olivaud, Derrière le Futur. S'autoproclamant Directeur Général (un brin mégalo le bonhomme?), il est de plus depuis 2012 intervenant à la Cité du Cinéma située à Saint-Denis au nord de Paris. Un lieu conçu en 2000 par, je vous le donne dans le mille : Monsieur Besson en personne.

Après la lecture d'une telle ascension, on ne peut que se ruer devant le seul et unique film du bonhomme. Surtout si l'on apprécie quelque peu la filmographie de ses deux principaux interprètes qui ne sont autres que Eric Judor et Ramzy Bédia. Mais ce type se cachant derrière le rôle de directeur général de la société Derrière le Futur, qui est-il ? Son nom est Rachid Dhibou. Et s'il n'a aux yeux de son mentor Luc Besson pas besoin de faire ses preuves, il lui faudra beaucoup de persévérance pour nous faire oublier le désastre Halal Police d’État dont le plus amusant demeure dans le titre faisant référence à la célèbre série télévisée Hawaï Police d'État incarnée par l'acteur américain Jack Lord et diffusée entre 1968 et 1980 sur le réseau CBS et pas avant 1973 en France.
C'est bien simple, le film est un ratage intégral. Eric et Ramzy nous avaient habitués à leur jeu mêlant improvisation et gags lourdingues mais alors qu'on les avait plutôt appréciés dans La Tour Montparnasse Infernale, désormais, leur jeu outrancier ne passe absolument pas. Et ce n'est certainement pas à cause de leur manière d'aborder la comédie mais sans doute en raison de l'écriture catastrophique des deux humoristes et d'un humour pas toujours raffiné (pour ne pas dire, jamais). Film de 'rebeu' lançant la mode du film 'avec tout plein d'arabes dedans', Halal Police D’État ne fait malheureusement pas reluire la communauté maghrébine et y laisse même transparaître une certaine moquerie envers le français de souche ainsi qu'envers différentes communautés vivant dans notre pays. Le ton est donné et assez osé (chose dont par contre, je me réjouis assez) mais l'humour vraiment bas du front ne dépasse ici jamais la frontière du simple sourire. Quoique en me remémorant les scènes censées être les plus drôles, je me souviens n'en avoir pas esquissé le moindre.

Halal Police d’État est un désastre total. Le sujet pourtant ne manquait pas d'intérêt. Un serial killer s'en prenant à des épiciers commerçant à Barbès et une victime épouse d'un diplomate algérien. Deux flics sont dépêchés d'Algérie afin d'enquêter sur la série de meurtres. Les inspecteurs Nerh-Nerh et Le Kabyle. Des méthodes non conventionnelles pour une comédie policière loufoque qui rappelle dans une moindre mesure l'excellente Cité de la Peur des Nuls ou Le Téléphone sonne Toujours deux Fois des Inconnus, toutes proportions gardée. A partir du moment où l'élément le plus important (l'humour) est absent, le film de Rachid Dhibou n'a plus le moindre intérêt. Une œuvre de Rebeuxploitation totalement indigeste !!!

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