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lundi 14 août 2017

Brave New Jersey de Jody Lambert (2017) ★★★★★★☆☆☆☆


En passant outre la désastreuse adaptation de Steven Spielberg en 2005, Le roman de science-fiction La Guerre des Monde de H.G.Wells publié en 1898 a d'abord inspiré une série de feuilletons radiophoniques dont le plus célèbre demeure celui défraya la chronique en 1938. Conté par le réalisateur, acteur, producteur et scénariste Orson Wells et interprété par la troupe du Mercury Theatre, l'émission radiophonique provoqua, selon la légende, un vent de panique sans précédent, convaincant ainsi des milliers d'américains que notre planète était attaquée par des extraterrestres. Une légende, oui, car en réalité, peu d'individus furent véritablement emportés par la peur d'être les victimes d'êtres venus d'ailleurs. En 1958, le cinéaste Byron Haskin réalisera la première adaptation cinématographique du roman de H.G.Wells en se concentrant ainsi fort logiquement sur l'ouvrage de l'écrivain et non pas sur les conséquences de son adaptation radiophonique par Orson Wells.
Il faudra donc attendre 2017 et le film Brave New Jersey pour espérer assister à ce qui aurait pu arriver à une population américaine convaincue que des petits hommes verts (ou gris) ont envahi leur espace aérien et terrestre. Tout nos espoirs se fondent donc sur le film de Jody Lambert, le seul a avoir eu, semble-t-il, la présence d'esprit d'aborder un sujet en or. Un scénario servi « clés en main » et prêt à nourrir des milliers, voire des millions, de fans de science-fiction sur un sujet devenu à travers les décennies, un monument dans le genre « invasion extraterrestre ». Et pourtant, de science-fiction, ici, il ne s'agira jamais vraiment. Car comme le veut le sujet, qui ne fut qu'un immense canular, pas la peine d'espérer y voir débarquer une armada de dangereuses créatures aux immenses yeux noirs, au crâne sur-développé et à la peau grisâtre. Ici, tout n'étant qu'une supercherie, l'événement qui en apparence va se produire dans la région où sont implantés les rednecks de la fictive petite localité de Lullaby ne souffrira d'aucune présence hostile de la part d'êtres venus d'une autre galaxie. En fait d'individus inamicaux, ce sont surtout contre les habitants de Lullaby eux-mêmes que devront se défendre ses principaux interprètes, Tony Hale et Heather Burns, lesquels campent respectivement les rôles du Maire Clark Hill et de Lorraine Davison, femme du notable Paul Davison.

Mieux vaut être prévenus dès le départ, Brave New Jersey n'est pas l'excellente surprise à laquelle on pourrait s'attendre. Le film de Jody Lambert s'emploie à décrire le mal-être de certains de ses personnages. De l'abandon d'une épouse et mère par son poltron et adultère de mari jusqu'au maire, un individu aussi transparent qu'inconsistant, en passant par l'ancien combattant rêvant de renouer avec son métier d'officier dans l'armée américaine. Sans oublier le prêtre dont les fondements s'écroulent l'un après l'autre jusqu'à ce qu'un révélation divine et extraterrestre le remette sur le droit chemin. Jody Lambert tente de renouer avec le charme d'antan. Celui des vieilles bandes de science-fiction des années cinquante tout en y parvenant avec plus ou moins de succès. Malheureusement, Brave New Jersey traîne en longueur. Voir ses personnages s'entredéchirer provoque le même type d'ennui que celui ressenti devant un épisode de Derrick ou des Feux de l'Amour. C'est d'autan plus navrant que les acteurs sont plutôt bons et que la fin relève le niveau alors même que l’encéphalogramme demeurait jusque là, dramatiquement plat.
On s'ennuie parfois tellement que l'on se prend à espérer que l'auteur de Brave New Jersey va s'employer à modifier le cours des événements pour nous montrer, contrairement à la réalité des événements qui se sont produits en 1938, de véritables envahisseurs, transgressant ainsi l'histoire du canular orchestré par Orson Welles. Mais non, ici, rien de tout ceci. En fait, tout ce que l'on pouvait espérer de Brave New Jersey fut abordé cinquante-sept ans plus tôt dans l'excellent épisode de la quatrième dimension, Les Monstres de Maple Street. A voir pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce monument de paranoïa qui renvoie directement au sujet incarné par le canular radiophonique datant de 1938...

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