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jeudi 10 août 2017

Furor Teutonicus de Jean-Jacques Rousseau (1999) ★★★★☆☆☆☆☆☆







En pleine première guerre mondiale, dans les tranchées, Aimé et ses camarades attendent que les alliés leur apportent un soutient aérien. Mais alors que les soldats tentent d'entrer en liaison avec les artilleurs, ils se rendent compte que le fil des téléphones à été arraché et qu'ils sont désormais seuls dans les tranchées à subir le tir d'obus des ennemis sans pouvoir communiquer avec l'extérieur. Aimé ne le supportera pas et se suicidera des décennies plus tard en 1944. Bien des années plus tard, l'ombre d'Aimé plane au dessus de la tête de Jean, son fils. Un portrait d'Aimé accroché dans le salon, Jean entend son père le supplier de venger la mort de ses hommes. Affirmant que les allemands, ennemis naturels sont responsables, guidés par le Dieu Thor.
Devenu boucher, Jean reçoit le message d'un prêtre lui affirmant qu'il est le père d'un jeune homme. Niant ce fait avéré, il reçoit pourtant un jour la visite de Pierre Robess, qui après avoir été renvoyé de l'université Urex se présente devant lui. Le jeune homme travaille sur un projet visant à mettre en œuvre la combustion spontanée. Mais pour y parvenir, il a besoin de cobayes. Et justement, Jean qui chez lui possède un laboratoire laissé par les anciens locataires, est prêt à lui venir en aide. Mais pour que l'expérience fonctionne, il faut d'abord que les deux hommes fassent revenir à la vie un être décédé. Et justement, une vieille dame va se présenter à la boucherie et apprendre à Jean que son fils de douze ans vient de mourir...

« Celui qui osera critiquer ce film mourra dans la semaine qui suivra », menace le cinéaste Jean-Jacques Rousseau. Qui oserait d'ailleurs proférer la moindre critique devant ce monument historique rendant hommage à ces fiers soldats qui ont combattu pour la patrie, pouet, pouet ? Certainement pas moi. Comme le résumé de ce court-métrage de vingt-six minutes le démontre, il ne faudra pas tenter de trouver la moindre cohérence. Comme à son habitude, Jean-Jacques Rousseau filme avec une énergie et sens de l'absurde hors du commun. Mal mis en scène et surtout, mal interprété, Furor Teutonicus ("Furie teutonique", est une phrase latine qui se réfère à la férocité proverbiale des teutons, ou plus généralement des tribus germaniques durant la période de l'empire romain. WIKIPEDIA) est une œuvre historico-barrée totalement déjantée et fourmillant d'idées toutes aussi démesurées qu'incompréhensibles. Les apparitions de Thor (dieu du tonnerre dans la mytholoie nordique), les accusations du cinéaste proférées envers les vaches, les tortures infligées à l'employée allemande, et surtout ce fils spirituel expérimentant la combustion spontanée sur des corps revenus à la vie à la manière d'un docteur Frankenstein sous acide sont aussi improbables que jouissives.

A priori, le cinéaste de l'absurde se prend au sérieux. Mais l'est-il réellement ? Furor Teutonicus n'est qu'une succession de plans s'enchaînant à un rythme effréné. Le montage est nerveux et un certain nombre de plans ne durent pas même une seconde. Quant à la musique, le cinéaste belge se sert grassement dans le patrimoine musical mondial. On y entend entre autre le Faust du compositeur français Charles Gounod, le Carmina Burana de l'allemand Carl Orff, la Valse de la Belle au Bois Dormant du russe Piotr IlitchTchaïkovski, ou encore l'electro de Luc Devriese. Tout ceci donne une auara étrange et foutraque à ce Furor Teutonicus unique en son genre...

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