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lundi 16 octobre 2017

The Mangler de Tobe Hooper (1995) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



La Presseuse Diabolique. Tel est le nom donné en France à The Mangler, onzième long-métrage que le cinéaste Tobe Hooper signa en 1995. Une presseuse ? Une essoreuse, plutôt. Du moins, les personnages de cette ignominie ont-il pris communément l'habitude de nous suriner les tympans en l'appelant ainsi. Et quand bien même, l'une dans l'autre, presseuse, essoreuse, ou pourquoi pas, broyeuse, sont des traductions mensongères. On pourra toujours supputer qu'une presseuse, ça le fait beaucoup mieux qu'une essoreuse. Alors pourquoi avoir donné ce titre chez nous, en France, et avoir laissé les doubleurs rectifier l'appellation de la diabolique machine qui est au cœur de l'intrigue en la nommant essoreuse ? J'ai tendance à me méfier, moi, de ces titres déviants qui n'évoquent pas toujours le contenu d'une œuvre cinématographique. Cela me rappelle un peu trop souvent ces vieilles cassettes vidéos qui nous promettaient monts et merveilles à l'aide d'accroches picturales qui n'avaient rien de commun avec le contenu de l’œuvre imprimée sur bande magnétique. S'il est un fait, pourtant, ici, c'est que le long-métrage est bien une adaptation d'une courte nouvelle écrite par Stephen King en 1978. Faisant partie du recueil Danse Macabre, elle a été publiée pour la première fois aux États-Unis six ans auparavant dans le magasine de presse masculine érotique, Cavalier.

C'est la seconde fois que le cinéaste Tobe Hooper engage l'acteur Robert Englund(le gentil extraterrestre Willy de la série originale V et le sinistre tueur d'enfants Freddy Krugger) sur un plateau de tournage après le nullissime Night Terrors qu'il réalisa deux ans plus tôt. Grimé en vieillard dont les jambes sont engoncées dans une armature métallique, son personnage, William 'Bill' Gartley, est le propriétaire d'une blanchisserie dont le cœur est une immense presseuse à vapeur. La nièce du propriétaire s'y blesse un jour. Dès lors, les accidents se multiplient. L'une des plus anciennes employées est littéralement avalée par la machine et ressort en bout de chaîne à l'état de viande hachée. Plus tard, ce sont trois autre employées qui sont victimes de brûlures au troisième degré. Le plus fidèle collaborateur de Gartley a beau lui conseiller d'arrêter la machine, ce dernier ne veut rien entendre.
La police enquête sur l'étrange série de meurtres. Les investigations sont à la charge d'un certain John Hunton, inspecteur de police. Veuf, Hunton est épaulé bien malgré lui par son beau-frère Mark Jackson qui lui inspire une idée pour le moins curieuse : selon lui, la machine pourrait être possédée. Mais alors que Hunton dénigre les propos de Jackson, des événements vont lui prouver que son beau-frère n'a peut-être pas tout à fait tort. ..

Voilà pour l'intrigue. Concernant le reste, vous êtes priés de passer votre chemin sous peine de ressentir quelques nausées à la vue de cette engeance indigne de l'auteur de Massacre à la Tronçonneuse, premier du nom. The Mangler est effectivement un film Z duquel il n'y a rien de positif à extraire. Pas même Ted Levine qui, le pauvre, fait ce qu'on lui demande. Et dire que quatre années auparavant il incarna l'effrayant Jame « Buffalo Bill » Gumb dans Le Silence des Agneaux de Jonathan Demme et qu'entre 2002 et 2009 il allait consacrer en grande partie sa carrière d'acteur à la série Monk en interprétant le rôle du capitaine Leland Stottemeyer. The Mangler n'a donc rien pour lui. Les effets gore tant attendus se comptent sur les doigts d'une seule main, la réalisation est fainéante, les décors abominablement laids, l'interprétation tout juste acceptable, et comme si cela ne suffisait pas, pauvre français que nous sommes, le doublage est souvent catastrophique. L'image pique les yeux. The Mangler a tout du segment fantastique d'une série télé du genre Au-Delà du Réel : L'aventure Continue. Et dire que des américains se sont laissés piéger en allant le voir au cinéma. Chez nous, fort heureusement, le film est directement sorti en DVD. Pas battage médiatique, donc, et c'est tant mieux. Et dire qu'une fausse suite a été réalisée sept ans plus tard par le canadien Michael Hamilton-Wright. Un vrai suicide commercial qui, pourtant, risque de générer de la curiosité. Est-il possible de faire mieux, c'est à dire pire, que l’œuvre de Tobe Hooper ? La réponse dans les jours qui viennent... ou peut-être pas finalement...

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