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vendredi 16 février 2018

Isle of the Dead de Nick Lyon (2016) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Isle of the Dead (parfois opportunément nommé Dead Island, renvoyant ainsi le film à la série de jeux vidéos éponymes), on le sent très vite, joue davantage dans la catégorie des purges cinématographiques que dans le registre qui a accueilli en leur temps, La Nuit des Morts-Vivants, Zombie ou bien Le Retour des Morts-Vivants. Dès les premières minutes, l’œuvre de Nick Lyon (déjà responsable du navrant Rise of the Zombies trois ans auparavant en 2012) en rajoute une couche en ouvrant son récit sur une incohérence de taille et qui, à n'en point douter, fera date dans l'histoire du cinéma : alors que tout commence par l'attaque d'une escouade (la section Alpha à laquelle se référeront bientôt les (z)héros du film) entièrement décimée par des cobayes victimes d'une expérience menée par un savant cherchant à créer une nouvelle souche du virus Ebola, le film nous emmène après cette introduction, dix ans plus tard ! Quoi d'étrange, me direz-vous ? Et bien, si l'on tient compte du fait que les soldats débarquant sur l'île où se situe l'intrigue savent pertinemment que les membres de la section Alpha mort dix ans plus tôt ont été décimé en l'espace d'une heure seulement, on a du mal à comprendre pourquoi la nouvelle section envoyée sur place ne l'est que si loin dans le temps. A moins que l'île soit située sur Pluton, on n'a du mal à croire que les autorités aient choisi d'attendre dix années pour envoyer une équipe de secours !

Mais bon, cessons de pouffer et passons à d'autres considérations. Tout d'abord, il est clair que le jeu vidéo et le film dont le titre alternatif voudrait nous faire croire qu'il ont un quelconque rapport, n'en ont pas, justement. Quant aux macchabées, une fois encore, sont davantage des infectés que des morts-vivants. D'où leur fâcheuse tendance à sprinter devant l'arrivée de chair frâiche. Maniant les armes et différents outils, les zombies de Nick Lyon semblent plus intelligents que la moyenne, le summum demeurant dans le portrait d'une infectée dont les cordes vocales ne semblent pas avoir été affectées par le mal puisqu'elle s'exprime d'une voix admirablement douce et clair. Grotesque !

Concernant le récit, il tourne autour d'un secret militaire entourant un projet de création de virus qui a mal tourné comme l'on peut s'en douter. Nick Lyon n'étant pas George Romero, son Isle of the Dead fait pâle figure au côté de l'excellent Day of the Dead du regretté professeur « es » morts-vivants. Le savant fou de service crée même une version plus féroce encore du virus qu'il injecte à des cobayes alors pourvus d'une force démultipliée (une source d'inspiration qui remonte très certainement au jeu vidéo Left 4 Dead), allant jusqu'à s'en administrer lui-même une dose afin de survivre aux morsures des infestés.

Long-métrage éminemment bourrin, Isle of the Dead conviendra tout à fait à celles et ceux qui ne veulent absolument pas se prendre la tête et sont amateurs de films dénués de tout scénario. L'affiche est à elle seule tout un programme et annonce la couleur : des gros bras, quelques giclées de sang (numérique) pas très frais, pas un brin de finesse et de sensualité (la seule interprète féminine n'aguiche à aucun moment les spectateurs), une forêt aussi dense qu'elle demeure peu crédible (on a la désagréable impression que les personnages se baladent dans un jardin botanique) et un complexe scientifique qui à davantage l'apparence d'une usine pétrochimique. Un conseil : lorsque l'on ne parvient pas à se hisser à la hauteur de ses ambitions, on laisse les morts tranquilles et on change de métier. Pour amateurs de séries Z uniquement...

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