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dimanche 18 février 2018

X-Men de Bryan Singer (2000) - ★★★★★★★☆☆☆



"Au pays des mutants, comme dans tous les pays... on s'amuse, on pleure, on rit, il y a des méchants et des gentils..." et l'on ne parle pas ici de l'homme dont les extraordinaires capacités génocidaires nous sont suggérées durant la scène d'introduction de cette première incartade cinématographique des X-Men, mais d'un groupe d'individus possédant d'incroyables pouvoirs physiques et/ou mentaux. A ce titre, on peut dorénavant considérer ces êtres d'exceptions contraints de vivre dans la clandestinité comme des individus propres à rendre caduque l'aura de pouvoirs jusqu'ici demeurés extraordinaires et faisant partie non plus de la simple fiction mais servant parfois d'outils à de vrais, mais surtout de faux, spécialistes en la matière. Que deviennent à côtés d'un Wolverine, d'un Cyclope ou d'une Tornade, des êtres investis de pouvoirs tels que la télépathie ou la télékinésie ? Même si ces derniers restent à prouver, les phénoménales performances dont sont nantis les X-Men permettent de relativiser sur celles du commun des mortels qui débarrassé de ses armes de destructions massives apparaît bien faible. Outre certains des personnages de la bande-dessinée originale datant des années soixante, on retrouve dans ce premier long-métrage plusieurs de ceux qui apparurent durant les années année soixante-dix. Ainsi que le personnage de Malicia qui elle, fut créée par le scénariste Chris Claremont et le dessinateur Michael Golden au tout début des années quatre-vingt pour le comic book The Avenger Annual numéro 10.

Le cinéaste et producteur américain Bryan Singer nous refait le coup du Petit Chaperon Rouge à la mode Marvel. Cette fois-ci, la jeune enfant ne porte plus de chaperon rouge, mais vert, et sa rencontre avec le loup (Wolverine) n'est plus située dans la demeure de sa mère-grand mais dans un bar sinistre où le charismatique mutant dans sa forme humaine et sous le nom de Logan participe à des combats pour subvenir à son existence. Trois ans après la publication du premier volet de Harry Potter de J. K. Rowling (mais une année seulement après son adaptation sur grand écran), les scénaristes David Hayter et Christopher McQuarrie imaginaient à leur tour un établissement accueillant des « phénomènes » d'un genre nouveau. Des super-héros reclus dans une luxueuse propriété dirigée par le Professeur télépathe Charles Xavier, loin du regard d'une humanité se méfiant d'eux au point d'invoquer le droit (et l'obligation) de les recenser.
Mais ils ne sont pas les seuls à regarder l'humanité d'un mauvais œil. D'autres mutants dirigés par un certain Erik Lehnsherr dit « Magnéto » forment la Confrérie des Mutants afin d'accomplir des objectifs au profit des mutants et contre les hommes dont il a gardé de bien mauvais souvenirs depuis la Seconde Guerre Mondiale où il a été séparé de ses parents emmenés de force dans un camp d’extermination.

Si Charles Xavier peut compter sur l'aide de Cyclope, de Tornade ou du Dr. Jean Grey (la télépathie et la télékinésie faisant partie de ses pouvoirs) pour défendre leur espèce et éduquer les jeunes recrues (bientôt rejointes par Malicia et Wolverine), la première forme que prend au cinéma La Confrérie des mauvais Mutants, celle de Magnéto, est constituée de Mystique, Dent-de-Sabre et du Crapaud. Mystique possède sa propre confrérie, Crapaud lui également, lequel aura auparavant rejoint celle de Mystique. Lui mais également Dent-de-Sabre, pour la saga Dreams End.

Au cœur de ce premier long-métrage, un projet fou : celui de Magnéto qui est d'utiliser une machine de sa fabrication qui, combinée avec ses capacités magnétiques générant un champ de radiation, va lui permettre d'induire des mutations chez les hommes dits normaux. Un combat va alors s'engager non plus entre ceux-ci et les membres de La Confrérie des Mutants mais contre ces derniers et leurs congénères entourant le pacifiste Professeur Charles Xavier.
Pour sa première incartade au cinéma, l'univers des X-Men tient là une belle réussite. On est encore très loin des bouillies digitales désormais conventionnelles imposées par un public toujours plus gourmand en matière d'effets-spéciaux et de moins en moins regardant en terme d'écriture. Une donnée à laquelle échappe fort heureusement la franchise. Un premier volet duquel se dégage déjà le personnage de Wolverine. Sans conteste, le mutant le plus charismatique de la saga. Admirablement interprété par l'acteur australien Hugh Jackman, l'homme se bat avec style tout en conservant la part d'animal qui sommeille en ce mutant dont l'ossature est entièrement constituée d'adamantium (métal imaginaire constitué de métaux dont l'origine demeure inconnue). Wolverine n'est que la conséquence d'un projet gouvernemental canadien, le Weapon X, dont le but principal est de modifier des hommes afin d'en faire des super-soldats. Accompagné de personnages tout aussi intéressants d'un point de vue performances physiologiques, le canadien est entouré de Patrick Stewart (Star Trek : La Nouvelle Génération) qui endosse le rôle du Professeur Charles Xavier, de Ian McKellen, dans celui du grand méchant, Magnéto, de Famke Janssen, de la méconnaissable Halle Berry dans le rôle de Tornade, ou encore de Bruce Davison, qui endosse le costume du très antipathique sénateur Robert Kelly, acteur qui tourne tout de même depuis la toute fin des années soixante. Et j'en oublie. Une belle brochette d'interprètes pour une œuvre dont les effets-spéciaux demeurent aussi sobres que remarquables. Le film délivre son lot de messages dont un antiracisme et un droit à la différence traités sous un angle, forcément, inédit.

Outre différentes nominations, le film de Bryan Singer remportera son lot de récompenses, tels plusieurs Saturn Awards (récompenses de cinéma et de télévision américaines décernées par l'Academy of Science Fiction Fantasy and Horror Films), le prix littéraire américain Hugo Award du meilleur film, plusieurs autres pour les MTV Movie & TV Awards décernant des récompenses cinématographiques et télévisuelles chaque année, ou bien le Prix Nebula du meilleur scénario accordé par la Science Fiction and Fantasy Writers of America. Bryan Singer allait lui-même réaliser trois ans plus tard, la suite des aventures de nos héros sous le sobre titre X-Men 2...

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